Sunday, December 9, 2007
Monday, November 12, 2007
L'Union européenne et les jeunes • A la recherche de l'emploi perdu
Paru dans le Solidaire 16 mars 2005
«Comment trouver un bon boulot une fois les études finies?», se demandent beaucoup de jeunes. Des milliers d'entre eux marchent dans les rues de Bruxelles ce 19 mars à l'appel des sections jeunes des syndicats et de mouvements de jeunes dont Comac. Mais que font nos gouvernements en Belgique et en Europe pour aider les jeunes à trouver une réponse à cette question? Faits et analyse...
Aris Oikonomou
16-03-2005
Le chômage des jeunes a augmenté de 7,5% ces cinq dernières années. Parmi les moins de 24 ans, un jeune sur quatre est sans emploi. (Photo Solidaire, Salim Helalet) - Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Deviens membre d'un syndicatLe débat et la lutte pour l'emploi doit pouvoir se mener le plus largement possible et continuer après le 19 mars. Pour y arriver, n'hésite pas à adhérer aux sections locales de ton syndicat. Plus d'infos:£ |
Le 24 et le 25 Mars aura lieu à Bruxelles un Sommet pour évaluer et approfondir la stratégie de Lisbonne, la référence pour la Stratégie Européenne de l'Emploi (SEE), que les dirigeants de l'Union Européenne (UE) ont décidé de suivre en 2000. Cette stratégie stipule que jusqu'à 2010 l'UE doit «devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale »1. Cinq ans après et à quelques jours de ce Sommet d'évaluation, quel en est le bilan pour la jeunesse? Très mauvais, si l'on se réfère aux données d'Eurostat, bureau des statistiques de la Commission Européenne.
Moins d'emplois...
Ainsi, depuis 1999, en Belgique, il y a eu une hausse de 7,5% du taux de chômage pour les jeunes entre 15 et 24 ans qui sont sur le marché du travail2. Celui-ci atteignait un jeune sur quatre de cette tranche d'âge en 2004. Pour les filles de cette même tranche d'âge, le taux de chômage est encore plus élevé : 27%. Ces pourcentages dépassent largement le taux de chômage national de 8,0% (janvier 2005) et la moyenne européenne, déjà très élevée, de chômage des jeunes de moins de 25 ans (18,7%)3.
...et des emplois de moins bonne qualité
De plus, les jeunes qui ont la «chance» de ne pas être au chômage sont davantage recrutés dans des jobs «hamburgers» (contrat à temps partiel et/ou à durée déterminé ; travail intérimaire, etc.) Ces types d'emplois offrent peu ou aucune stabilité et sécurité, des bas salaires et une faible couverture légale et syndicale (par rapport au salarié à temps plein et à durée indéterminée). Ainsi pour près d'un jeune salarié sur cinq entre 18 et 24 ans, le temps partiel est une réalité et pour 35,6% c'est le travail sous contrat à durée déterminée. Selon une enquête de la Fondation Travail-Université à Namur (FTU-CRTT)4 la majorité (53,2%) des jeunes étaient déjà en 2001 dans cette situation plus par contrainte que par choix. Selon Patricia Vendramin, chercheuse, ceci montre que ces formes «atypiques» d'emplois sont une des seules options pour éviter ou sortir du chômage et pour entrer dans la vie professionnelle. Et les statistiques sont très claires : cela touche tous les jeunes5, indépendamment de leur niveau de formation/éducation.
Emploi ou profit?
Lisbonne prétend garantir l'amélioration de l'emploi et la croissance du profit. Les faits démontrent que la combinaison est impossible. C'est l'un ou l'autre.
Les gouvernements européens ont choisi. En 1993, dans le «Livre blanc sur la croissance, la compétitivité et l'emploi» il est question de la réduction du chômage à travers « [] des grands sacrifices de la part des travailleurs (via, par exemple, le gel des salaires, le travail à temps partiel, ) de sorte qu'ils soient employables [] »6 mais aussi via des cadeaux (fiscaux) aux patrons. Quelques années plus tard au Luxembourg (1998), la Commission lança les concepts d'employabilité et de flexibilité, en disant qu'il faut toujours être plus employable (attirant pour l'employeur) et plus flexible (adaptable aux nécessités du marché) pour garder son emploi. On veut, ainsi, faire porter aux chômeurs la responsabilité de leur situation puisqu'ils n'en font pas assez pour se rendre attirants. Finalement nous arrivons au 21ème siècle et aux sommets de Lisbonne, Stockholm et Barcelone. La politique «d'emploi» prend une nouvelle ampleur, les spécialistes de la Commission proposent, entre autres : la privatisation des services publics (enseignement, transports, soins de santé etc.), la «chasse aux chômeurs», l'augmentation du nombre de personnes âgées au travail...
Aujourd'hui nous avons les preuves que toutes les mesures de nos gouvernements sont en fait des mesures pour le profit mais en aucun cas des mesures qui permettent la création d'emplois. Pourtant, ce sont ces recettes que la Commission Européenne et nos gouvernements tentent de continuer à nous vendre
1Conclusions de la Présidence, Conseil Européen de Lisbonne 23 et 24 Mars 2000 http://ue.eu.int · 2 Cela veut dire qu'on ne tient pas compte des jeunes qui sont aux études dans ces statistiques · 3Eurostat : Euro-indicateurs, communiqué de presse 32/2005, Janvier 2005 : Le chômage dans la zone euro stable à 8,8% , 4 mars 2005 · PDF de cinq pages 4 VENDRAMIN, P., Le travail atypique : Résultats d'enquête, Fondation Travail-Université : Centre de Recherche de Travail et Technologie, Namur, 2001 · 5 En 2001 des jeunes travaillant à temps partiel subi , 28,5% avaient terminé des études post-secondaire/universitaire, 37% sup. technique ou général ou professionnel et 16% primaire. Ibidem. · 6 Stefanou-Nikolakopoulou I., L'Europe Sociale : déficits et perspectives, Sideris, Athènes, 2002, p.81
Tous les étudiants du supérieur au pied de guerre !!!
Paru sur bellaciao.org
La discussion sur l’article 16 est enfin arrivée au Parlement grec ce mercredi 10 janvier. En vue de cette discussion, qui remet en cause l’essence même du système d’enseignement public et gratuit, les étudiants ont décidé d’occuper leurs facultés. Depuis lundi dernier suite à des Assemblés Générales tendues et souvent agressives (verbalement et physiquement) plus de 274 facultés ont suivi cette pratique. Le but d’une part étant le maintient de l’Article 16 et l’approfondissement du caractère public et gratuit de l’enseignement supérieur. D’autre part la participation à la journée d’action du Mercredi 10 et le soutient des voix contre la révision de l’article qui sont minoritaires au sein du Parlement.
« La révision de l’Article 16 est indispensable … »
L’Article 16 de la Constitution grecque est celui qui garanti un enseignement de qualité, gratuit et surtout public pour tous les citoyens grecs. Seul l’Etat et les établissements reconnus et dépendant économiquement de celui-ci ont le droit de fournir ce service. L’article interdit explicitement à toutes personnes privées de le faire à sa place.
Il est évident qu’un article de ce type pose un grand problème dans la procédure de privatisation de l’enseignement. Procédure, ne l’oublions pas, dirigée par l’U.E. lors des Sommet de Essen, Bologne et Lisbonne.
Dans le Parlement grec la discussion ne risque pas d’être tendue. Le PASOK et la Nea Dimokratia, qui ensemble comptent pour 90% des sièges, sont en accord sur la révision. C’est qui est ironique est qu’elle a été introduite par le président de l’opposition au Parlement, G. Papandreou le président du PASOK, il y a deux ans. Sa proposition était, et est toujours, d’ouvrir le marché de l’enseignement. « La révision de l’Article 16 est indispensable pour l’amélioration du système public d’enseignement. Grâce à la création d’établissements non étatiques et sans but lucratif les universités publiques seront contraintes à rationaliser et devenir plus efficaces dépassant ainsi les phénomènes de bureaucratie et stagnation. » disait-il en 2005. C’est grâce à cette « passe » de la part de l’ « opposition » que le parti au gouvernement, Nea Dimokratia, peut sans entraves démonter le système d’enseignement national.
Les seules voix dans le Parlement contre la révision de la Constitution et la création des établissements privés sont le KKE et le Synaspimos. Cependant elles ne représentent qu’une petite minorité en son sein. Ce désaccord, surtout pour le KKE, se cristallise au tour du slogan « pour un enseignement unique, public et gratuit ». Unique, à savoir sans concurrence du privé mais aussi le même pour tous. Public, avec seul fournisseur et garant de la qualité l’Etat. Gratuit, à savoir sans coûts directs et ni indirects (logements, nourriture, couverture médicale etc).
« Marieta le cauchemar de Mai-Juin revient » 1
Les voix du désaccord se trouvent, en effet, minorisés dans le Parlement, cependant dans la rue les choses se présentent de manière différente.
Dès lundi 8 janvier des Assemblées Générales ont eu lieu dans presque toutes les facultés au niveau national. La participation a été surprenante. Selon certains étudiants l’esprit de mai et juin (2), que beaucoup croyaient morts, est vivant et plus fort que jamais.
Ces processus massifs ont débouché dans la victoire des revendications des forces de gauche. Tantôt dans sous les revendications de la PKS (front syndical de la Jeunesse Communiste), tantôt EAAK (front syndical de la gauche indépendante) ou encore sous un front de plusieurs forces des occupations. Cela a commencé avec 30 facultés occupées la première semaine de l’année pour qu’aujourd’hui, une semaine plus tard, 274 facultés soient occupées.
Le Mercredi 10 janvier jour national d’action et début de la discussion sur la révision dans le Parlement, cette tendance a été confirmée. Aux manifestations organisées durant la journée plus des 15 000 personnes ont participé à Athènes, 5000 à Thessalonique, 3000 à Volos et de 5000 à 7000 dans toutes les autres villes. A Athènes des concerts et un encerclement nocturne du Parlement a été organisés. A Thessalonique le PAME (front syndicale du KKE, Parti Communiste Grec) a organisé une manifestation nocturne pour les travailleurs qui a rassemblé quelques milliers des manifestants.
« La lutte contre la révision de l’article 16 est une lutte de toute la classe ouvrière »
Cependant dans la rue les étudiants ne se trouvent pas seuls. Les organisations syndicales des professeurs d’universités, les enseignants du secondaire/primaire, des employés aux universités, des services publics, des travailleurs dans la construction, certaines du secteurs privés soutiennent et participent aux mobilisations. Le PAME est incontestablement avec la lutte des étudiants et déclare que cette lutte est aussi celle des travailleurs. « Il faut que cette lutte devienne un enjeux central pour la société, il faut constituer un Front Large pour l’Enseignement » déclare une des voix dissidentes du PASOK dans le mouvement syndical.
Ceci n’est que le début. Le vote sur la révision de la Constitution aura lieu au mois de Mars. Entre temps cette semaine des nouvelles AG ont été appelées pour décider les actions futures, des Coordinations régionales et une nationale des toutes les facultés en lutte sont déjà en marche, encore plus de facultés seront avalés par la vague contestatrice et de nouvelles mobilisations auront lieu ce mercredi 17 janvier. Comme le slogan le dit « une lutte, une lutte de longue haleine est notre réponse à la Ministre de l’Enseignement ». Agonas, Agonas, Agonas diarkias ine i apantisi stin ipourgo pedias.
C’est le début. To be continued….
1 Marieta Yanakou, Ministre de l’Enseignement. 2 Lutte contre la loi-cadre. Plus des 95% des facultés universitaires et Hautes Ecoles ont été occupés.
Interview with the Salah Al-Ta'mari, the Governor of Bethlehem (date 08/04/2007)
Interview on the 6 day war, the Palestinian situation,the refugee issue and the 'civil' war
Can you please tell us your name and what is your function.
My name is Salah Al-Ta'mari I am member of the Fatah, governor of Bethlehem and Minister of Youth in the Authority.
Right. We know that this is the 40th year after what is known as the “Six Day War” and according to some voices this is the date that the “Palestinian Issue” started. Would you agree with this? Do your think the roots of the current situation are to be found there?
Of course not! It was at that point that the “Palestinian Problem” took a new form and it went to a new level. All the Palestinian people became prisoner in their own land or went to refugee camps in Jordan, Syria and all over the world. The whole of Palestine was occupied in 1967. So we cannot say that it was the beginning of the “Palestinian Problem” but another phase of a situation that precedes the war.
The genocide of our people started well before 1967. Already with the creation of Isreal in 1948 the ethic uprooting started. The year that followed the creation the uprooting took the form of ethic cleansing. Since 1967 we have entered a new phase of this ethnic purification. We are still living in this phase. The wall and the racist and killer policy of Israel is the living proof of their historical intention.
We should note that Palestine was not the only one occupied, part of Egypt and Syria was also occupied. The situation was region became more intense. The region was pregnant with another war, which took place in 1973. The era is marked by tensions, problems, civil wars and disturbances at all levels. Although there was a peace agreement signed, well not a real peace agreement. It was a peace agreement signed between Egypt and Israel, Jordan and Israel and of course the Oslo agreement between the Palestinians and the Israelis but again that did not end the tension.
We are still far from peace mainly because the Israelis concept of peace is so different from ours. To them peace means security. When you ask them to define security they fail to do so. To us, peace means the end of occupation and our legal rights to be met. It is as simple as that. So as long as our concepts of peace grow mutually a part it means that tension will remain in this region. Now it has taken another dimension, it has become regional. Iran is involved, the States are involved, Europe is involved and many other countries in the world are involved. But the Israelis continue the policy of occupation. This policy of continual occupation does not help in achieving peace.
How do the people live today in Bethlehem? How do they live the occupation?
Bethlehem, the capital of the Christian world, is a big prison due to the wall constructed around it. There are only four gates and no mobility for the people of Bethlehem. There is a disconnection between Bethlehem and Jerusalem (10 km) and Bethlehem and the surrounding villages. This means, increasing unemployment, the deterioration of the economy which is based on tourism and agriculture. We receive over 30 000 tourists per month but very few stay overnight bringing about the collapse of tourism for our city.
This is planned effect by Israel aiming at putting pressure on the Palestinians to leave. Some have already succumbed nevertheless the majority have stayed.
There is suffering, there is the uncertainty about the future, there are problems that our younger generations are facing who hear a lot about peace but do not see it nor enjoy it. Their future is at stake. The wall is a criminal act against our youth, especially in the northern part of Bethlehem. We need to take to care of the emotional health of the younger people which can and has been disturbed from what they see. We do not want them to indulge in violence as a reflection of the Israeli violence against them. Whether the violence is in the form of a wall, arrests, assassinations, destroying of houses and confiscating land. All those acts are violent acts by the Israelis.
We try to preach non violent methods of resistance, but our younger ones don’t see the fruits of it. This is where the danger is. Violence will lead nowhere besides further suffering, further casualties and more loses of life. We are trying to educate our younger to express their anger against injustice in a positive constructive way. I hope we will succeed in that.
Do you think that a solution to the conflict should include a solution to the refugee issue?
The refugee issue is the core of the problem from 1948 and even more so after 1967. We are not asking Israel to open the borders and allow 5 million refugees to come back, it is impractical. Nobody asked for that. First of all they should admit that there are refugees and that they should return and the rest could be scheduled. But in principle they should admit that “yes refugees do have a right to return”. That is the resolution that is a human right even. They cannot get away with it. They cannot ignore it. They cannot overlook it. We cannot overlook it.
We talked before of the “Palestinian Problem”. This is a refugees problem. And when we started our resistance back in 1965, we where in Bethlehem we waged our resistance for the return of refugees. So I do not think that it could be overlooked and it is not impossible to solve, if we come up genuine and creative solution.
Some people say that “Palestinian Problem” had its solution in the Oslo agreements, would you agree with that?
Let me say bluntly, I was one of those that accepted Oslo, not because Oslo brought about justice but because Oslo introduced less injustice. We thought Oslo could be a turning point after which we could negotiate a real solution to reach our rights with the support of the international community.
But unfortunately it was the Israelis who sabotaged the implementation of agreement. The main blow that was aimed at the peace process was the assassination of Rabbin. I say bluntly that Rabbin converted to peace, not for the sake of the Palestinian people bu for the sake of Israel itself. He came through on what he signed and that is why he was assassinated by the Jews themselves.
The other factor that derailed the peace process was the suicide bombing. This is controversial method of resistance. I myself do not agree with it nor do I accept it. You cannot aim at civilians nor civil places. This is my opinion. Although I have spent most of my adult life in uniform and I have fought against the Israelis I would have never thought of doing or organising a suicide bombing in a restaurant or any place else. We say it openly and bluntly. We cannot descend from the high ground of morality which we occupy. The Israelis do kill our men, our children, our women and elders. But we go by our own code of ethics.
So these two blows were aimed at the peace process resulting in its derailment. If we had a receptive partner from the Israeli side peace could be at hand. But the Israeli government being right wing as it is I do not think there is room for peace.
The media in Europe present the situation in Palestine as a small civil war between power thirsty factions, the Hamas and the Fatah. What is your opinion on this?
I am not a Hamas member. I will never be a Hamas member and if Hamas is the only organisation left on Earth I would not joint it. But Hamas is not my enemy. They are our brothers, they are Palestinian. They have their own ideology, which I do not agree with, but we stand in the same ditch against the occupation. Occupation is the enemy!
There are elements who have interest in sabotaging the result of the Palestinian. These elements represent foreign powers and interests. Be it the USA, Iran or European countries they are alien to our people. Hamas won the elections, Hamas should form the government. This siege is unfair. The boycott of the Palestinian Government is unfair. Hamas won the lections, it is our people that elected them. If they do not accept it then they better shut up and not give us, or anyone, lessons about democracy if they do not want to accept the results of democracy.
In Bethlehem as a governor, Hamas is not a problem. My problem are some elements who are not Hamas who take their orders from abroad. So cannot say it is Hamas. I do not agree with their ideology or social program. But they are not the enemy. The enemy is the Israeli occupation.
Grèce: des incendies criminels
http://www.ptb.be/fr/nouvelles/article/communique-du-kke-sur-les-incendies-en-grece.html
Auteur KKE (traduction Aris Oikonomou)
1. Le KKE appelle ses membres, ses amis et les gens qui le soutiennent, les forces populaires avec lesquelles il collabore, les travailleurs, à être en vigilance populaire permanente, en action active organisée : Pour des mesures essentielles de confrontation des conséquences des incendies criminels, pour la revendication de mesures de prévention en faveur des forêts et des étendus forestiers, de la terre qui est exposée à la politique incendiaire de privatisation et de commercialisation.
Le BP du CC appelle une nouvelle fois les milliers membres et amis du KKE et de la KNE, qui ont réagit à son appel et se sont pressés à contribuer à l’extinction et à la sauvegarde des forêts avec tous les moyens dont ils disposaient, à continuer la mobilisation et leur vigilance aux côtés du peuple.
2. La rage, l'indignation, l’amertume sont des sentiments qui justement ressenties par le peuple. Il est, cependant, impératif maintenant, que des conclusions substantielles soient tirées de cette grande destruction. A cette attaque organisée contre les droits populaires, il nous est exigé de opposer la mobilisation et intervention populaire organisée, l’action politique de sorte à ce que change le rapport de forces, à ce que les partis au pouvoir subissent les conséquences, à ce qu'il ait une ouverture d’un chemin positif et pour que des nouvelles et plus grandes tragédies soient évitées. Une fois de plus a été prouvée, de la manière la plus tragique la barbarie de classe de la politique des gouvernements de la ND et du PASOK qui soumet tout au profit et à la concentration de la richesse toujours à moins de mains. L'ensemble des évolutions révèle la nécessité stratégique de la planification centrale selon des besoins populaires par opposition à la politique du bipartisme qui sert sous différentes formes le profit.
Ici a été prouvé le caractère hypocrite et dangereux du dilemme trompeur "moins ou plus d'Etat", que défend clairement commercialisation de la terre et de l'emploi de terre, conduit à l'intensité de la croissance inégale avec surconcentration en Attique et à certains autres grands centres urbains, en combinaison avec le dépeuplement des régions rurales. Les destructions au Péloponnèse auront des conséquences tragiques sur la production alimentaire intérieure, conduiront à l'augmentation des importations et des prix, ce qui coïncide chose avec les objectifs de la Politique Agricole Commune (PAC). Le caractère antipopulaire de la célèbre décentralisation a été clairement révélé. Décentralisation soutenue par la ND et le PASOK au nom du premier plan Kapodistrias qu’ils ont soutenu et du deuxième plan Kapodistrias qu’ils préparent, qui entre autres privatise et rétrécit les infrastructures sociales et techniques. Des sérieux manques du mécanisme de l'Etat en niveau de la prévention, de confrontation de situations et de besoins urgents et en rétablissement ont été prouvés. Le gouvernement ne peut pas que s’approprier l'héroïsme des pompiers forestiers et des citoyens qui mènent un combat inégal contre « l'ouragan » de feu. Il n'a même pas pris les mesures élémentaires de protection par rapport aux besoins qu’imposaient les circonstances. Au nom du "grand coût", il a refusé de prendre des mesures directes que le KKE proposait au Parlement. Une fois de plus il a été prouvé que le refus de prise des mesures nécessaires qui protègent la vie et les biens sociaux a de plus grand coût que les dépenses nécessaires pour la prévention et la protection.
3. Les incendies qui ont brulé successivement le pays, et spécialement le Péloponnèse et Eubée, le Grammos (Au nord-ouest), des milliers kilomètres carrés de forêts, laissant des dizaines morts, et des dommages énormes à des ménages populaires ruraux, constituent un crime politique-économique et écologique au détriment du peuple sans précédent. Il existe nul doute que nous nous trouvons devant un plan organisé, que celui-ci ait existé dès le début principe ou qu’il ait été construit à la marche. Les profits des incendies criminels, ont avant tout de grands intérêts économiques, dont leurs appétit ouvre la politique de la commercialisation de la terre. Les routes du pétrole sont remplies de sang, les routes des filets de terre sont brûlés.
4. Les morts des incendies, la fumée et la terre brûlée ne doivent pas mener à la désorientation sur la analyse de qui gagne et qui perd des ces incendies criminels. Il ne faut pas qu'ils mènent à la mise de côté de l'ensemble des problèmes qui occupent les travailleurs.
La déduction que de la tragédie que vit le peuple se limite à la doctrine impérialiste du nouvel ordre "des menaces asymétriques" mise en avant par le gouvernement, prouve une chose : que dans tous les cas leur objectif est la terrorisassions du peuple afin que celui-ci tourne sa réaction vers de mauvaises pistes, tant durant l'affrontement électoral que après.
Indépendamment de ce que prétend ou pense le gouvernement, ce qui a de l’importance est que l’objectif n'est pas la Grèce en général, mais la lutte du peuple pour sortir de l'impasse de la politique qui convient à la ploutocratie et les impérialistes en Europe et plus généralement, la politique du couple ND-PASOK. Aussi longtemps que continue cette politique soit par le gouvernement de ND soit par le gouvernement du PASOK, continueront l'incendie criminel tant des forêts et de la terre, des droits ouvriers et populaires, que du travail, de l'enseignement, de la santé, de l'environnement, de la culture et du sport.
5. Le cauchemar de feu n'a pas résulté soudainement. Il trouve ses racines dans le temps notamment les lois « anti-foret » et de mesures qu’ont prises par les gouvernements de la ND et du PASOK. La route pour que ces lois et mesures passent a été ouverte par la politique de la commercialisation des forêts, ainsi que les autres biens sociaux, qui récompense les transgresseurs, qui dévalorise la prévention et crée des manques énormes aux moyens et aux infrastructures des mécanismes d'extinction et protection forestière…
Le gouvernement de la ND est des multiples façons responsable parce que le projet incendiaire qui a été organisé n'a pas trouvé de réponse efficace de la part de l'Etat. Si les mesures nécessaires de prévention et de protection forestière avaient été prises, même si le projet n'avait pas été évité à son ensemble, les conséquences seraient incomparablement plus petites.
Il n'a pas droit de dissimuler derrière le projet incendiaire ses responsabilités et sa politique qui ouvre la route aux incendiaires. Les responsabilités manifestes, du dernier gouvernement du PASOK qui a duré 8 ans, ne peuvent pas constituer alibi pour la politique qu’appliqué la ND concernant la commercialisation de la terre, le maintien de la distinction de la prévention et de la répression des incendies et finalement de la politique de restriction économique concernant la protection forestière et l’extinction des feu (réduction du personnel et des moyens).
Le PASOK a prouvé que la seule chose qui le sensibilise est de dissimuler ses propres responsabilités, de sorte à profiter du mécontentement populaire aux élections. Le Synaspismos a prouvé qu’à cet instant critique il ne peut pas montrer d’indépendance politique devant projet incendiaire manifeste qui se relie à la propriété et à l’utilisation de la terre, alors qu'il choisit de suivre le PASOK.
6. L’appel pour l'"unité nationale" a pour objectif l'accord du peuple avec la politique antipopulaire dominante. Le peuple ne doit pas attendre une « Entente inter-partis » qui ait des résultats vis-à-vis de la protection des forêts et à l'assurance contre l'incendie. La conclusion inter-partis de 1993, qui ont voté PASOK - ND - KKE et va dans une direction correcte, les gouvernements de la ND et du PASOK non seulement ne l'ont pas appliqué mais se sont mobilisés en direction opposée. Comme sur les questions de la sécurité sociale, de l'enseignement, des salaires etc., aussi sur la question des forêts et plus largement de l'environnement il est prouvé que la politique du bipartisme est extrêmement dangereuse pour le peuple vue qu’elle considère comme objectif national le bénéfice et la compétitivité du capital. Le BP du CC du KKE appelle les couches populaires à se regrouper et à appuyer avec la lutte et leur vote, les objectifs qui propose et pou lesquelles lutte le KKE.
7. Le KKE REVENDIQUE
En tant que mesures directes en faveur victimes le KKE revendique :
a. Un enregistrement complet et effectif de la destruction des terres brûlées et des biens familiaux. Aucun changement à l'emploi de la terre.
b. Indemnisation pour le capital agricole détruit
c. Exemption annuelle des contributions d'assurance et obligations fiscales, gel du paiement des prêts
d. Indemnisation totale des maisons détruites et des infrastructures agricoles. Programme de rétablissement de dommages et de reconstruction sous la responsabilité de l'Etat, par des structures de l'Etat grâce à l’utilisation de la main-d’œuvre des régions touchées.
e. Planification détaillée de la reforestation.
f. Hébergement gratuit pour les victimes dans les unités hôtelières plus proches.
g. Remplir directement des postes vides au service d'incendie et forestier et du Service National de Santé, du personnel permanent et non saisonnier.
h. Travaux techniques pour contrôler les conséquences de la destruction par les inondations etc.
Le financement des mesures devrait résulter :
De la taxation du grand capital. De l'interruption du financement des groupes privés, responsables du changement du caractère de l'emploi de terre, sur base de la loi de développement. De la revendication de nouvelles orientations pour l’utilisation de ressources du CADRE STRATÉGIQUE NATIONAL de RÉFÉRENCE (ESPA) et du PLAN NATIONAL de DÉVELOPPEMENT AGRICOLE 2007-2013.
En ce qui le mesure de base pour la confrontation des incendies criminels
- Constitution de structure publique unique de gestion de la protection des forêts par des organes de coordination par département et municipalité - centres opérationnels.
- Mécanisme d'estimation des risques par région, afin que soit assuré un projet détaillé de confrontation et d'évasion des habitants.
- Revalorisation des forces du service forestier, contribution du service d'incendie à la surveillance des régions dangereuses avec des moyens techniques moderne.
- Ouverture de routes forestières et des zones contre le feu, entretien des infrastructures de lutte contre l'incendie, configuration de routes terrestres-maritimes alternatives d'évasion massive.
- Éducation suffisante des structures intéressé.
- Renforcement des forces d'infrastructure et de moyens mécaniques de service anti-incendie. Information régulière et éducation des habitants avec des programmes informatifs pour la planification prévue du service anti-incendie.
- Renforcement du personnel et de l'infrastructure Service National d’Infrastructure pour l'accueil des personnes blessés et pour la protection de la santé publique dans cas de destruction massive.
- Surveillance d'axes routiers qui voisinent et conduisent aux forêts.
- Plan efficace de protection des infrastructures d'énergie et de communications électroniques.
- Des MESURES POLITIQUES urgents
- Arrêt la révision anticonstitutionnelle qui concerne les forêts et les étendues forestières.
- Que la propriété des grands intérêts privés aux montagnes et aux forêts soit transformée en patrimoine.
- Annulation des décisions sur de grands travaux qui engagent de la terre libre.
- Abrogation toutes les lois « anti forêt », la loi 998 de ND de ‘79 qui a déclassifié 25 millions kilomètres carrés de forêt, ainsi que la loi du PASOK de 1987, qui a déclassifié 45 millions kilomètres carrés de forêt.
- Abrogation de la loi exécutive de 2003 qui est devenue équivalente à la révision constitutionnelle de la constitution en 2001 et qui est appliqué aujourd'hui par la ND. Que la reforestation comprenne toutes les forêts brûlées et les étendus forestiers. Que toute appropriation des étendus forestiers et la construction dans ses terres soit rendu illégale. Arrêt de la nouvelle révision anti-forêt que promeut le gouvernement de la ND.
Sommet des Ministres de l’Enseignement Supérieur
Eleni CHATZIGEORGIOY
Concentration à l'approfondissement des restructurations réactionnaires Les ministres de l'Enseignement des 45 pays européens ont confirmé leur attachement à la transformation des universités en institutions soumises aux profits des entreprises lors du Sommet de Londres tenu la semainé passée.
Des travailleurs bon marché et flexibles, et davantage bon marché, est l'objectif du capital. C’est pour cela que l’enseignement supérieur est remplacé l’enseignement des qualifications éphémères et éparses. C’est pour cela que la flexibilité et la mobilité deviennent la norme dès la période des études. C’est pour cela que le diplôme et l'expérience entrent dans le même sac…
En confirmant leur attachement irrévocable aux préoccupations du capital, les Ministres de l'Enseignement des 45 États qui participent au Processus de Bologne, le 17 et 18 mai à leur Sommet à Londres sont parvenus au Communiqué de Londres, dans lequel ils ont marqué la détermination de leurs gouvernements à approfondir ce qu’ils ont déjà appliqué jusqu'à aujourd'hui dans le cadre du Processus de Bologne.
Ainsi, les objectifs principaux qu’ils ont posés pour les deux années à venir, comprennent entre autres : la mobilité, la structure des diplômes, la reconnaissance, le cadre de qualifications, l'apprentissage tout au long de la vie, l’employabilité et l'espace européen d’enseignement supérieur.
L’objectif un marché compétitif de l'Enseignement
Les universités sont considérées comme un marché rentable, c’est pour cela que le Processus de Bologne vise à la constitution d'un marché européen des universités qui serait en concurrence avec le marché de la connaissance des USA et de l'Asie. Le communiqué de Londres est révélateur : « Nous reconnaissons l'importance de l'influence qu’exercent les établissements d'enseignement supérieur sur la croissance de nos sociétés, fondées sur leurs traditions en tant que centres d'apprentissage, de recherche, de créativité et de communication de la connaissance, ainsi que leur rôle clé dans la détermination et à la transmission des valeurs sur base desquelles sont construites nos sociétés ». Hormis sont rôle central de en tant qu’espace de profitable, l'enseignement supérieur est aussi champ dont l’internationalisation contribue à la mise au point de l'influence politique…
Dans son discours à la réunion ministérielle à Londres, Ján Figel’, commissaire européen à l’éducation, à la formation, à la culture et à la jeunesse, a déclaré que: « la Commission a lance le Projet de Promotion mondiale qui vise au renforcement au niveau mondial de l'image d'établissements d'enseignement supérieur européens, en créant une page Web amicale vers l'utilisateur pour les étudiants d'autres pays, en expérimentant avec des services innovateurs comme les conseillers d'enseignement européen dans certaines parties du monde, en développant le marketing de la compatibilité de l'enseignement supérieur au niveau d'institution et d'État et en organisant des expositions européennes et des campagnes ».
Au communiqué de Londres l'objectif des gouvernements des pays européens a aussi été clairement marqué : « Nous développons un Espace Européen de l’Enseignement supérieur (EEES) lequel il est fondé sur l’autonomie des institutions, la liberté académique, l’égalité et principes démocratiques qui faciliteront la mobilité, augmenteront l’employabilité et fortifieront l'attirance et la compétitivité de l'Europe. En regardant devant, nous reconnaissons que dans un monde qui changeant le besoin d’adaptation des systèmes d'enseignement supérieur est constante, afin qu'il soit assuré que l’EEES reste compétitif et puisse correspondre efficacement aux défis de la mondialisation »…
Ils approfondissent ce qu’ils appliquent déjà
Pour que le but de la compétitivité de l'enseignement supérieur soit atteint au niveau mondial, une série des mesures sont promues, comme la constitution de registre de sociétés d'évaluation, dans lequel seront enregistrées les sociétés « agréées » d'évaluation d'institutions d'enseignement supérieur. Pour qu’une université soit considérée comme digne de confiance et agréée, il faudra qu'il ait été évalué et ait été certifié par une société d'« évaluation ». Autrement elle sort du jeu…
La mobilité d'étudiants, d'enseignants et de diplômés est présentée comme un des objectifs principaux pour le temps à vernir. Cependant ceci cet intérêt à familiariser le travailleur de demain à la mobilité, qui d'ailleurs constitue « liberté de base » de Maastricht, n’est pas l’unique ambition. L’objectif principal de l'augmentation de la mobilité dans l'enseignement est que le marché de l'enseignement supérieur libéralisé, que le déplacement devienne facile pour les étudiants afin que les institutions plus puissantes, les « pôles d’excellence », puissent réunir les « cerveaux » les plus forts, l'élite des scientifiques. Pour cela au communiqué de Londres il y a une exhortation vers les gouvernements pour qu’ils facilitent la procédure de publication de visas et pour ils lèvent les restrictions de résidence et de travail, etc.
Par ailleurs, il paraît que les ministres de l’Enseignement font ce qu’ils peuvent pour convaincre que l’application des trois cycles d'études (bachelor, master, doctorat) doit avancer. Ils proposent l’adaptation des structures de carrière du secteur public afin qu'elle soit entièrement compatible avec le système des trois cycles les, alors que qu'ils font remarquer que « les gouvernements et les universités doivent communiquer davantage avec les employeurs et les partenaires restants pour la documentation des réformes ». Dans une enquête au sujet de comment les universitaires voient l'application des restructurations de Bologne, il y a avait question concernant combien des diplômés du premier cycle d'études (bachelor) trouvent un emploi convenable. Un 39% a répondu que les diplômés ne trouveront pas d’emploi convenable en tout les cas pas sans avoir compléter des études de niveau Master! Dans cette même enquête, le 1/3 des professeurs souligne que le système d'un cycle d'études (c'est-à-dire, Bachelor et Master en un diplôme unique) sot meilleur …
Ils construisent la main d’œuvre bon marché de demain
Le communiqué de Londres souligne l'importance de la reconnaissance « des qualifications qui offrent l'enseignement supérieur, les périodes d'études et la connaissance antérieure, l'apprentissage non formel et informel compris » en tant qu’« éléments constitutifs essentiels du EEES, tant à l’intérieur qu'à niveau mondial ». L'Espace Européen d'Enseignement Supérieur qu’ils prévoient comprend, donc, aussi l'enseignement dans un secteur, l'apprentissage, les séminaires et la formation, ainsi que l’expérience elle-même. Donc l’expérience, la connaissance superficielle qu’offrent les divers séminaires, est liée avec l’enseignement supérieur, au détriment de la valeur celui-ci, alors qu'il obligera les établissements à reconnaître la connaissance empirique. L’objectif de l’Union Européenne n'est pas de revaloriser l'expérience, mais de baisser davantage le prix de vente de la force de travail, puisque les travailleurs qui ont leur expérience comme qualification sont beaucoup moins cher que ceux qui ont un vrai enseignement supérieur.
Il est marquant qu'ils parlent « de système centré dans l’étudiant, basé sur le résultat de l'apprentissage », c'est-à-dire un programme d'études individualisé, qui rien à voir avec un enseignement complet. Il s'agit de programme dans lequel chaque étudiant choisira ce qu’il veut apprendre et par qui, en dehors du système d’enseignement organisé. Ainsi, c’est le résultat qui est important et non la question de savoir si l'apprentissage acquis provient de l'université, d’un séminaire, de l'entreprise…
Les ministres remarquent l'importance « des changements aux programmes pour qu’ils conduisent à des qualifications lesquels conviendront mieux tant aux besoins du marché qu'à la continuation des études ». Donc, les réformes à l'enseignement supérieur doivent être orientée à la « production » d’une force de travail aux mesures des entreprises et à la continuation de ces études qui dont a besoin le capital.
Les restructurations réactionnaires continuent…
C’est très clair, comment l’Union Européenne et les gouvernements des États qui ont adopté les réformes de Bologne veulent-ils les universités. Dans le communiqué de Londres ils marquent: « Nous soulignons l'importance des institutions puissantes lesquels sont différenciées, suffisamment financées, autonome et contrôlable ». Donc des établissements différenciés entre eux, sans trace de prestation d'enseignement unique. Des institutions autonomes, c'est-à-dire sans aucune obligation de la part de l'État pour leur financement. Des universités qui chasseront avec le fusil le parrainage et les investissements « des partenaires sociaux » afin qu'elles soient suffisamment financées. Des institutions « contrôlés », qui chaque année déposeront leurs rapports sur leurs résultats, sur le degré auquel ils adoptent et concrétisent les orientations que leur pose le Processus de Bologne…
La seule garantie est la préservation et le renforcement du Parti Communiste
Traduction d’un article paru dans le « Rizospastis » (journal du Parti Communiste Grec) le dimanche 13 Mai 2007
Anastasia Moschovou
Le Président du Parti Communiste du Venezuela parle au « Rizospastis » de la situation actuelle au Venezuela et du Processus Bolivarien À l'occasion de notre récente visite au Venezuela, nous avons eu l'occasion de nous entretenir de manière approfondie avec le président du Parti Communiste de Venezuela, Jeronimo Carrera Damas. Aujourd'hui âgé à 84 ans il se dit lui-même soldat infatigable du parti. Il est entré dans le parti en 1947 et a pris part activement à l'organisation du 1er festival mondial de jeunesse et d'étudiants à Prague, et à la même période il a visité la Grèce du nord et plusieurs pays des Balkans. Ainsi, avec son annotation comme quoi il nourrit des profonds sentiments d'amitié pour les peuples balkaniques, nous avons commencé une longue discussion, une partie dont nous présentons aujourd'hui :
Conformément à la longue expérience que le Parti Communiste a du Venezuela, comment apprécie-t-il la situation qu’aujourd'hui s’est développé au pays, neuf ans après la victoire des forces qui soutiennent Chavez ?
Je dirais, et ceci est un avis unanime dans notre Parti, que nous avons une appréciation très positive pour tous ce qui a été fait durant son mandat. Nous offrons un soutien permanent depuis approximativement dix ans. Personnellement, moi je connaissais Hugo Chavez depuis 1997. En 1998, lorsqu'il a communiqué sa candidature, immédiatement notre parti lui a offert son soutien.
Lorsque je parlais avec lui, toujours j'étais circonspect. Et je lui disais «Hugo, n'oublies pas que tu parles avec un communiste». Un jour il m'a demandé pourquoi je lui dis toujours ceci. Et je lui ai dit que «tu ne me feras pas quitter le PC». Je lui ai dit cela parce que je sais qu'il exerce un force d'attraction et, de fait, pousse des nombreux individus à changer avis. C’est ce qu’il essaye de faire maintenant avec notre parti. Il essaye de nous attirer dans un nouveau parti que celui-ci est entrain de fonder (le Parti Socialiste Unique).
Le meilleur soutien est la préservation du PCV
Je vous ai dits ceci pour montrer que, déjà depuis cette époque, je voyais en lui la tendance, l'objectif, de nous attirer pour que nous l’accompagnions. Moi je continue à croire que le meilleur soutien que les communistes vénézuéliens peuvent offrir à Hugo Chavez est dans le maintien et le renforcement de notre parti. Parce qu'en tant que parti, nous pouvons lui donner une garantie, un soutien, qu’aucune autre force politique ne peut offrir
Surtout en ce qui concerne les relations internationales. Le parti communiste du Venezuela est fondé sur l’internationalisme. On est d’ailleurs le seul le parti internationaliste. C’est pour cela que nous avons des relations avec tous les autres PC. Nous n’avons jamais interrompu nos relations avec autres partis. Cette petite salle peut donner une idée de ceci. Ici nous avons Lénine, ici nous avons Ho-Chi Minh et le compagnon Ernest Telman, allemand qui est mort dans les mains des nazis. Nous croyons beaucoup en l’internationalisme, pour nous c’est quelque chose de très fondamentale.
Nos relations avec les partis frères, aide la promotion du soutien à Hugo Chavez et la Révolution Bolivarienne, à l’échelle mondiale. Nous sommes le seul parti politique unique, la seul force politique au Venezuela, qui, publiquement, soutient les FARC de la Colombie. Le gouvernement du Venezuela, c’est logique, faut qu'il soit attentif à ses relations avec le gouvernement de la Colombie. Il ne peut pas faire quelque chose qui deviendra cause d'interruption de ses relations avec la Colombie ou qui mènera dans une position défavorable au sein de l’ONU. À travers le journal nous nous offrons notre solidarité aux FARC. Si le PC n'existe pas, cette solidarité avec les rebelles de la Colombie pratiquement disparaîtra.
Je pense, donc, que c’est très important, que le PC continue la politique qu’il a depuis dix ans, du soutien au président Chavez. Mais ceci reste un soutien indépendant. Nous, nous ne sommes pas un parti de gouvernement. Il y a des compagnons qui ont des responsabilités dans des postes gouvernementaux, ainsi qu'un ministre. Le ministre David Velasquez était, il y a 2-3 ans, un cadre dirigeant de la Jeunesse Communiste, aujourd'hui est ministre. C’est aussi le cas pour d’autres compagnons, qui ont diverses responsabilités.
L'expérience internationale nous enseigne
Nos cadres sont disponibles, pour les fonctions concrètes que le gouvernement a besoin. Le parti considère que ceci est la chose correcte à faire. Mais nous ne pouvons pas disparaître. Du moins ce que l'expérience internationale nous apprend.
Nous nous rappelons du cas de l'Égypte, avec Nasser qui a fondé le Parti de l'Unité Socialiste, dans lequel sont entrés les communistes. Lorsque Nasser est mort et ce parti a disparu. Le PC s’est trouvé seul et dans l’illégalité. Nous avons témoigné la même chose dans d’autres pays.
Le cas de l’Algérie ou l’Ethiopie sont marquants. Dans le dernier cas, ce processus a été très pénible. Lorsque le colonel Mengistu a pris le pouvoir avec un groupe de militaires, il a fondé un parti révolutionnaire auquel se sont intégrés les communistes. Soudainement, ce parti a disparu et les communistes sont passés, ici aussi, à l'illégalité.
En Amérique latine, également, nous avons eu divers cas. C’est dans un situation comme cela que le PC du Mexique a disparu. Maintenant ils le reconstruisent depuis le début. Le PC de la République Dominicaine également. Au Salvador, le PC qui est entré dans le front Farabundo Marti, est aussi en reconstruction.
La seule expérience positive de ce type, a été celle de Cuba. À Cuba, suite à la victoire de la révolution dirigée par Fidel Castro, en 1959, un processus s’est lancé qui, après un certain temps, a conduit à la création d'un nouveau parti, le PC de Cuba qui a remplacé l'ancien PC qui s’appelait Parti Socialiste Populaire. C’est un cas très exceptionnel et qui a abouti ainsi, non seulement parce que Fidel Castro a évolué vers la théorie communiste, mais aussi parce que tous les chefs de Sierra Maestra ont fait la même chose. Il est très difficile de croire que cela peut se reproduire.
Dans tous les cas nous n’avons pas des preuves de cette tendance pour le Venezuela. Dans le cas que Hugo Chavez évolue positivement vers le marxisme – léninisme, parfait. Mais ses compagnons ? Ceci est un sujet de grande importance.
Comme sûrement vous aurez observé, parce que vous êtes ici quelques jours, il est souvent question du socialisme, mais non avec des termes exacts. On dit, par exemple, que Jésus-Christ était socialiste. Nous, nous ne pouvons pas lui dire ceci.
Dans le socialisme, le travail est une condition fondamentale
Les gens au Venezuela parlent de plus en plus du socialisme. Quel est le socialisme, dont les travailleurs ont besoin ?
Nous croyons toujours et nous continuons à croire aux principes fondamentaux du marxisme – léninisme. Donc nous croyons que la révolution dont nous avons besoin est la révolution des travailleurs. Celle-ci ne peut se produire qu’avec la classe ouvrière à sa tête. D’autres couches de population et de groupes sociaux peuvent s’unir, mais la classe ouvrière doit en être l'épicentre. En Amérique latine, nous avons vécu une croissance évidente de la classe ouvrière, qui a commencé des besoins industriels locaux qui se sont généralisés durant la Deuxième Guerre Mondiale à cause de la pénurie des produits européens, du manque des transports maritimes et des USA qui ont consacré toute l'industrie à l’armement. Ainsi, dans tous ces pays, des petites industries sont nées, du Mexique jusqu'en l'Argentine. Conformément au keynésianisme, qui régnait après la Guerre, cette industrie a continué à exister.
Mais 1980 a été marqué par un changement de la stratégie de l'impérialisme mondial. Lorsque les Conservateurs ont pris le pouvoir en Angleterre, avec Margaret Thatcher et l'année d’après les Républicain prennent la présidence aux USA avec Ronald Reagan, un changement total de la pensée économique de l'impérialisme est survenu. Il passe de l’application des politiques keynésienne, qui étaient appliquées pendant des décennies, à l’application des politiques néolibérales qui changeront tout à fait la situation économique et politique dans nos pays. Ces politiques signifient un frein à l’industrialisation. Du Mexique jusqu'en l'Argentine prend place une diminution de l'industrie, une forte augmentation du chômage et l’apparition de l'économie parallèle. Fait surface, également, une grande masse de personnes qui agissent hors la loi, dont le travail est le vol, les combines, la vente de drogues, la prostitution …
Le mouvement syndical se trouve à récession dans ce continent. Et au Venezuela, on peut dire qu’il n'existe presque pas de mouvement syndical. Ce qui existe, ce sont des outils mais qui sont très petits. Il y a 30-40 années, nous avions un mouvement syndical fort. Mais il a disparu.
Ainsi, nous nous demandions : Est-ce possible d’arriver à travers notre processus au socialisme avec une société dont la caractéristique principale est le chômage ? Où classe ouvrière diminue, en chiffres et qualitativement ? Moi je soutiens que ceci n’est pas possible. C’est pour cela que je suis entré en confrontation publique, même avec le président. Cela ne lui plaît pas au président. Mais celle-ci est la vérité.
Le capitalisme en crise est reflété dans ces pays où se limite la croissance industrielle. Où au même instant il y a une augmentation démographique très forte. L'explosion démographique est exprimée au Venezuela par le fait qu’aujourd'hui nous avons dix fois la population que nous avions au début du 20ème siècle. Maintenant, comment peut-on manier tout ce monde ? Nous avons cessé d'être un pays rural. Parce que le pétrole a changé l'économie du Venezuela. Et la population rurale est venue dans les villes.
Le président Chavez annonce de nombreux projets pour le retour à la campagne. Mais personne ne veut retourner à la campagne. La population qui est entrée dans les villes ne veut pas partir, même s'elle vit dans des conditions de pauvreté, comme vous avez vu ici à Caracas. Plus de la moitié de la population à Caracas habite dans des maisons très primitives. Pire que ce qu’elle avait à la campagne. La seule différence est qu'ici il y a de l'électricité dans les maisons. Et ils ne la payent pas. Ils sont liés aux services de courant électrique illégalement. Le gouvernement le sait, mais ne peut rien faire pour les empêcher. Dans ces maisons, ils ont la télévision. Et le monde regarde la télévision, mais ce qu’ils regardent est plein de crime, incorporation au système. Même la télévision de l'Etat est de bas niveau.
Ceux-ci sont les choses que je dis, parce que, en tant que révolutionnaire, en tant que communiste, je parle ainsi toute ma vie et je ne peux pas arrêter de parler ainsi, parce que maintenant nous soutenons le président Chavez.
Je considère le président Chavez comme un ami personnel. Mais je crois que le meilleur soutien que nous pouvons lui offrir c’est le faire remarquer ces problèmes, parler de ceux-ci. Nous devons insister qu’un changement de la politique de l'Etat en questions économiques est nécessaire. L’économie vénézuélienne reste fortement figée sur le cadre des qualités chrétiennes. A savoir, elle est fondé sur l'offre d'aide aux pauvres. C’est pour cela qu’il est souvent question du socialisme chrétien. Cependant ce que dit l'église catholique, donnez de la nourriture à ceux qui ont faim, donnez que à boire à ceux qui ont soif, visitez les malades, c'est-à-dire un contenu qui est dans une grande mesure fondé sur la solidarité humaine, mais qui ne résout pas les problèmes.
Nous disons non, à cette position. Ce qu'il faut faire, c’est mettre la population au travail. Il faut que des postes de travail soient créés. Que l'industrie soit développée. Le Venezuela a de grandes possibilités industrielles et, si nous développons cette industrie, la population travaillera et elle recevra, un salaire concret, suffisant et stable. Leur permettant d'augmenter leur niveau de vie eux-mêmes. La charité n’est pas nécessaire.
Le socialisme n'offre rien. Le socialisme est le droit que acquiert le travailleur avec son effort. En bas âge, l’Etat lui donne l'éducation, le prépare à offrir à la société. Lorsqu'il arrive à un âge spécifique, il commence à travailler et rendre à la société ce que celle-ci lui avait donné plus tôt. Ensuite, lorsqu'il arrive à un âge, il se retire, il reçoit encore une aide ou une pension, qui lui permet de vivre avec dignité, non pas parce que c’est offert, mais parce qu’il a déjà travaillé.
Avec son travail, l'État, grâce à l'établissement de la Sécurité Sociale, garde une partie de son salaire pour qu'il puisse lui donner sa pension. La santé, l’enseignement, les services sociaux ne sont pas gratuits au socialisme. Ceux-ci sont fournis aux gens par leur travail. Cette version du socialisme est très différente du socialisme chrétien. Notre socialisme, est fondé sur le matérialisme dialectique. Il n'a rien à voir avec la religion ou avec une mythologie quelconque. Par conséquent il y a une grande différence avec le socialisme qui est aujourd'hui est proposé au Venezuela.
Je pense que nous sommes à une phase très importante, qui est la confrontation avec l'impérialisme. Plus concrètement, avec les impérialistes américains. Il existe aussi les impérialistes anglais et américains mais avec ceux-ci la confrontation est beaucoup plus petite. La véritable force concurrente pour nous sont les impérialistes américains, les monopoles des USA.
Il faut que nous brisions notre dépendance de ces monopoles. Il faut que nous créions une autre économie. Nous avons une économie pétrolière qui dépend de ceux-ci. C’est très difficile de briser cette dépendance. Parce que le Venezuela consomme très peu de pétrole. Notre propre pétrole est pour l'exportation et cette exportation va au marché qui est contrôlé par les américains.
Si nous pouvions conquérir véritablement une indépendance complète, briser la souveraineté des impérialistes, si nous pouvions arriver à un instant donné où nous aurons une classe ouvrière suffisamment préparé, alors oui, a ce moment nous parlerions sérieusement de socialisme.
Mais, a mon avis, la discussion du socialisme aujourd’hui, n'est pas mûre. D'abord nous devons reprendre le contrôle de la vie économique du pays, ce que nous n’avons pas fait encore. Nous continuons à être dépendant en ce qui concerne nos exportations, qui concernent principalement le pétrole… mais nous sommes aussi dépendant en ce qui concerne les importations. Même une partie importante de produits de consommation quotidienne, comme pour l'alimentation, nous les importons. Comment parler de socialisme, dans ces conditions ?
Au sujet de la discussion dans le pays sur le développement du processus Bolivarien. Quels sont les propositions des communistes?
Je vous ai déjà dit que si certains compagnons croient qu'ils peuvent offrir plus là, ils ont la liberté de le faire.
Nous renforçons le travail idéologique. Le parti a créé l'institut Bolivar-Marx, qui est un institut ouvert à tous ceux qui veulent étudier. Il a ce nom, parce que depuis plusieurs années il y a l'idée de faire une combinaison de la pensée de Bolivar qui vient aux débuts du 19ème siècle, c'est-à-dire avant Marx, et du marxisme, qui vient certaines années après. Selon cette idée nous avons besoin de deux conditions de base pour pouvoir porter à terme ce but :
Premièrement, l'application la complexité, nous vivons dans un monde complexe. Ceci signifie que notre pays doit avoir des relations librement avec des pays d'autres continents, et non seulement d’Europe, mais aussi de l'Afrique et de l'Asie. L'Asie devient de plus en plus importante. Le président Chavez a fait, en pratique, une grande ouverture aux pays asiatiques, non seulement en Chine, mais aussi au Japon, en Corée, au Viêt-nam, l’Inde, et avec des pays africains. Cette politique de complexité a un grand succès et continuera.
Deuxièmement, la souveraineté nationale. Celle-ci est fondée sur la pensée bolivarienne. Concrètement c’est l'idée de l'union des peuples latino américains en une grande confédération. L'idée de Bolivar ressemble beaucoup à ce que a appliqué Lénine après la Révolution d’Octobre, avec l'union des différents états en un seul pays, l'URSS.
Pendant des nombreuses années il était question des révolutions de libération, ceci n'est plus possible. Aujourd'hui, une révolution de libération doit monter d’échelle. C’est pour cela que nous croyons qu'il faut qu'elle soit une révolution bolivarienne. Bolivar, également a appliqué cette idée, comme quoi la révolution viendrait de Mexique, en passant par ces toutes des pays, jusqu'au sud, jusqu'à la Patagonie. Ainsi, seulement si tous les peuples brisent, simultanément, la domination impérialiste des USA. Si nous le faisons séparément, nous échouerons. En Amérique latine de nombreux échecs ont existé, l'échec de Farabundo Marti au Salvador, de Sandino au Nicaragua, d’Allende.
Le cas unique, très exceptionnel, était celle de Cuba. Mais Cuba a survécu grâce au soutien de l'Union Soviétique. Sans le soutien soviétique, la révolution cubaine serait encore une révolution petite bourgeoises, qui après un temps constitueraient encore une couche de l’élite économique, comme cela a était le cas avec la grande révolution mexicaine de 1911, ou comme des nombreuses révolutions dans le monde. Ici nous croyons qu'il faut que soit développé un mouvement en général, simultanément, des divers peuples, pour qu'ait succès la révolution.
Conformément à la longue expérience que le Parti Communiste a du Venezuela, comment apprécie-t-il la situation qu’aujourd'hui s’est développé au pays, neuf ans après la victoire des forces qui soutiennent Chavez ?
Je dirais, et ceci est un avis unanime dans notre Parti, que nous avons une appréciation très positive pour tous ce qui a été fait durant son mandat. Nous offrons un soutien permanent depuis approximativement dix ans. Personnellement, moi je connaissais Hugo Chavez depuis 1997. En 1998, lorsqu'il a communiqué sa candidature, immédiatement notre parti lui a offert son soutien.
Lorsque je parlais avec lui, toujours j'étais circonspect. Et je lui disais «Hugo, n'oublies pas que tu parles avec un communiste». Un jour il m'a demandé pourquoi je lui dis toujours ceci. Et je lui ai dit que «tu ne me feras pas quitter le PC». Je lui ai dit cela parce que je sais qu'il exerce un force d'attraction et, de fait, pousse des nombreux individus à changer avis. C’est ce qu’il essaye de faire maintenant avec notre parti. Il essaye de nous attirer dans un nouveau parti que celui-ci est entrain de fonder (le Parti Socialiste Unique).
Le meilleur soutien est la préservation du PCV
Je vous ai dits ceci pour montrer que, déjà depuis cette époque, je voyais en lui la tendance, l'objectif, de nous attirer pour que nous l’accompagnions. Moi je continue à croire que le meilleur soutien que les communistes vénézuéliens peuvent offrir à Hugo Chavez est dans le maintien et le renforcement de notre parti. Parce qu'en tant que parti, nous pouvons lui donner une garantie, un soutien, qu’aucune autre force politique ne peut offrir
Surtout en ce qui concerne les relations internationales. Le parti communiste du Venezuela est fondé sur l’internationalisme. On est d’ailleurs le seul le parti internationaliste. C’est pour cela que nous avons des relations avec tous les autres PC. Nous n’avons jamais interrompu nos relations avec autres partis. Cette petite salle peut donner une idée de ceci. Ici nous avons Lénine, ici nous avons Ho-Chi Minh et le compagnon Ernest Telman, allemand qui est mort dans les mains des nazis. Nous croyons beaucoup en l’internationalisme, pour nous c’est quelque chose de très fondamentale.
Nos relations avec les partis frères, aide la promotion du soutien à Hugo Chavez et la Révolution Bolivarienne, à l’échelle mondiale. Nous sommes le seul parti politique unique, la seul force politique au Venezuela, qui, publiquement, soutient les FARC de la Colombie. Le gouvernement du Venezuela, c’est logique, faut qu'il soit attentif à ses relations avec le gouvernement de la Colombie. Il ne peut pas faire quelque chose qui deviendra cause d'interruption de ses relations avec la Colombie ou qui mènera dans une position défavorable au sein de l’ONU. À travers le journal nous nous offrons notre solidarité aux FARC. Si le PC n'existe pas, cette solidarité avec les rebelles de la Colombie pratiquement disparaîtra.
Je pense, donc, que c’est très important, que le PC continue la politique qu’il a depuis dix ans, du soutien au président Chavez. Mais ceci reste un soutien indépendant. Nous, nous ne sommes pas un parti de gouvernement. Il y a des compagnons qui ont des responsabilités dans des postes gouvernementaux, ainsi qu'un ministre. Le ministre David Velasquez était, il y a 2-3 ans, un cadre dirigeant de la Jeunesse Communiste, aujourd'hui est ministre. C’est aussi le cas pour d’autres compagnons, qui ont diverses responsabilités.
L'expérience internationale nous enseigne
Nos cadres sont disponibles, pour les fonctions concrètes que le gouvernement a besoin. Le parti considère que ceci est la chose correcte à faire. Mais nous ne pouvons pas disparaître. Du moins ce que l'expérience internationale nous apprend.
Nous nous rappelons du cas de l'Égypte, avec Nasser qui a fondé le Parti de l'Unité Socialiste, dans lequel sont entrés les communistes. Lorsque Nasser est mort et ce parti a disparu. Le PC s’est trouvé seul et dans l’illégalité. Nous avons témoigné la même chose dans d’autres pays.
Le cas de l’Algérie ou l’Ethiopie sont marquants. Dans le dernier cas, ce processus a été très pénible. Lorsque le colonel Mengistu a pris le pouvoir avec un groupe de militaires, il a fondé un parti révolutionnaire auquel se sont intégrés les communistes. Soudainement, ce parti a disparu et les communistes sont passés, ici aussi, à l'illégalité.
En Amérique latine, également, nous avons eu divers cas. C’est dans un situation comme cela que le PC du Mexique a disparu. Maintenant ils le reconstruisent depuis le début. Le PC de la République Dominicaine également. Au Salvador, le PC qui est entré dans le front Farabundo Marti, est aussi en reconstruction.
La seule expérience positive de ce type, a été celle de Cuba. À Cuba, suite à la victoire de la révolution dirigée par Fidel Castro, en 1959, un processus s’est lancé qui, après un certain temps, a conduit à la création d'un nouveau parti, le PC de Cuba qui a remplacé l'ancien PC qui s’appelait Parti Socialiste Populaire. C’est un cas très exceptionnel et qui a abouti ainsi, non seulement parce que Fidel Castro a évolué vers la théorie communiste, mais aussi parce que tous les chefs de Sierra Maestra ont fait la même chose. Il est très difficile de croire que cela peut se reproduire.
Dans tous les cas nous n’avons pas des preuves de cette tendance pour le Venezuela. Dans le cas que Hugo Chavez évolue positivement vers le marxisme – léninisme, parfait. Mais ses compagnons ? Ceci est un sujet de grande importance.
Comme sûrement vous aurez observé, parce que vous êtes ici quelques jours, il est souvent question du socialisme, mais non avec des termes exacts. On dit, par exemple, que Jésus-Christ était socialiste. Nous, nous ne pouvons pas lui dire ceci.
Dans le socialisme, le travail est une condition fondamentale
Les gens au Venezuela parlent de plus en plus du socialisme. Quel est le socialisme, dont les travailleurs ont besoin ?
Nous croyons toujours et nous continuons à croire aux principes fondamentaux du marxisme – léninisme. Donc nous croyons que la révolution dont nous avons besoin est la révolution des travailleurs. Celle-ci ne peut se produire qu’avec la classe ouvrière à sa tête. D’autres couches de population et de groupes sociaux peuvent s’unir, mais la classe ouvrière doit en être l'épicentre. En Amérique latine, nous avons vécu une croissance évidente de la classe ouvrière, qui a commencé des besoins industriels locaux qui se sont généralisés durant la Deuxième Guerre Mondiale à cause de la pénurie des produits européens, du manque des transports maritimes et des USA qui ont consacré toute l'industrie à l’armement. Ainsi, dans tous ces pays, des petites industries sont nées, du Mexique jusqu'en l'Argentine. Conformément au keynésianisme, qui régnait après la Guerre, cette industrie a continué à exister.
Mais 1980 a été marqué par un changement de la stratégie de l'impérialisme mondial. Lorsque les Conservateurs ont pris le pouvoir en Angleterre, avec Margaret Thatcher et l'année d’après les Républicain prennent la présidence aux USA avec Ronald Reagan, un changement total de la pensée économique de l'impérialisme est survenu. Il passe de l’application des politiques keynésienne, qui étaient appliquées pendant des décennies, à l’application des politiques néolibérales qui changeront tout à fait la situation économique et politique dans nos pays. Ces politiques signifient un frein à l’industrialisation. Du Mexique jusqu'en l'Argentine prend place une diminution de l'industrie, une forte augmentation du chômage et l’apparition de l'économie parallèle. Fait surface, également, une grande masse de personnes qui agissent hors la loi, dont le travail est le vol, les combines, la vente de drogues, la prostitution …
Le mouvement syndical se trouve à récession dans ce continent. Et au Venezuela, on peut dire qu’il n'existe presque pas de mouvement syndical. Ce qui existe, ce sont des outils mais qui sont très petits. Il y a 30-40 années, nous avions un mouvement syndical fort. Mais il a disparu.
Ainsi, nous nous demandions : Est-ce possible d’arriver à travers notre processus au socialisme avec une société dont la caractéristique principale est le chômage ? Où classe ouvrière diminue, en chiffres et qualitativement ? Moi je soutiens que ceci n’est pas possible. C’est pour cela que je suis entré en confrontation publique, même avec le président. Cela ne lui plaît pas au président. Mais celle-ci est la vérité.
Le capitalisme en crise est reflété dans ces pays où se limite la croissance industrielle. Où au même instant il y a une augmentation démographique très forte. L'explosion démographique est exprimée au Venezuela par le fait qu’aujourd'hui nous avons dix fois la population que nous avions au début du 20ème siècle. Maintenant, comment peut-on manier tout ce monde ? Nous avons cessé d'être un pays rural. Parce que le pétrole a changé l'économie du Venezuela. Et la population rurale est venue dans les villes.
Le président Chavez annonce de nombreux projets pour le retour à la campagne. Mais personne ne veut retourner à la campagne. La population qui est entrée dans les villes ne veut pas partir, même s'elle vit dans des conditions de pauvreté, comme vous avez vu ici à Caracas. Plus de la moitié de la population à Caracas habite dans des maisons très primitives. Pire que ce qu’elle avait à la campagne. La seule différence est qu'ici il y a de l'électricité dans les maisons. Et ils ne la payent pas. Ils sont liés aux services de courant électrique illégalement. Le gouvernement le sait, mais ne peut rien faire pour les empêcher. Dans ces maisons, ils ont la télévision. Et le monde regarde la télévision, mais ce qu’ils regardent est plein de crime, incorporation au système. Même la télévision de l'Etat est de bas niveau.
Ceux-ci sont les choses que je dis, parce que, en tant que révolutionnaire, en tant que communiste, je parle ainsi toute ma vie et je ne peux pas arrêter de parler ainsi, parce que maintenant nous soutenons le président Chavez.
Je considère le président Chavez comme un ami personnel. Mais je crois que le meilleur soutien que nous pouvons lui offrir c’est le faire remarquer ces problèmes, parler de ceux-ci. Nous devons insister qu’un changement de la politique de l'Etat en questions économiques est nécessaire. L’économie vénézuélienne reste fortement figée sur le cadre des qualités chrétiennes. A savoir, elle est fondé sur l'offre d'aide aux pauvres. C’est pour cela qu’il est souvent question du socialisme chrétien. Cependant ce que dit l'église catholique, donnez de la nourriture à ceux qui ont faim, donnez que à boire à ceux qui ont soif, visitez les malades, c'est-à-dire un contenu qui est dans une grande mesure fondé sur la solidarité humaine, mais qui ne résout pas les problèmes.
Nous disons non, à cette position. Ce qu'il faut faire, c’est mettre la population au travail. Il faut que des postes de travail soient créés. Que l'industrie soit développée. Le Venezuela a de grandes possibilités industrielles et, si nous développons cette industrie, la population travaillera et elle recevra, un salaire concret, suffisant et stable. Leur permettant d'augmenter leur niveau de vie eux-mêmes. La charité n’est pas nécessaire.
Le socialisme n'offre rien. Le socialisme est le droit que acquiert le travailleur avec son effort. En bas âge, l’Etat lui donne l'éducation, le prépare à offrir à la société. Lorsqu'il arrive à un âge spécifique, il commence à travailler et rendre à la société ce que celle-ci lui avait donné plus tôt. Ensuite, lorsqu'il arrive à un âge, il se retire, il reçoit encore une aide ou une pension, qui lui permet de vivre avec dignité, non pas parce que c’est offert, mais parce qu’il a déjà travaillé.
Avec son travail, l'État, grâce à l'établissement de la Sécurité Sociale, garde une partie de son salaire pour qu'il puisse lui donner sa pension. La santé, l’enseignement, les services sociaux ne sont pas gratuits au socialisme. Ceux-ci sont fournis aux gens par leur travail. Cette version du socialisme est très différente du socialisme chrétien. Notre socialisme, est fondé sur le matérialisme dialectique. Il n'a rien à voir avec la religion ou avec une mythologie quelconque. Par conséquent il y a une grande différence avec le socialisme qui est aujourd'hui est proposé au Venezuela.
Je pense que nous sommes à une phase très importante, qui est la confrontation avec l'impérialisme. Plus concrètement, avec les impérialistes américains. Il existe aussi les impérialistes anglais et américains mais avec ceux-ci la confrontation est beaucoup plus petite. La véritable force concurrente pour nous sont les impérialistes américains, les monopoles des USA.
Il faut que nous brisions notre dépendance de ces monopoles. Il faut que nous créions une autre économie. Nous avons une économie pétrolière qui dépend de ceux-ci. C’est très difficile de briser cette dépendance. Parce que le Venezuela consomme très peu de pétrole. Notre propre pétrole est pour l'exportation et cette exportation va au marché qui est contrôlé par les américains.
Si nous pouvions conquérir véritablement une indépendance complète, briser la souveraineté des impérialistes, si nous pouvions arriver à un instant donné où nous aurons une classe ouvrière suffisamment préparé, alors oui, a ce moment nous parlerions sérieusement de socialisme.
Mais, a mon avis, la discussion du socialisme aujourd’hui, n'est pas mûre. D'abord nous devons reprendre le contrôle de la vie économique du pays, ce que nous n’avons pas fait encore. Nous continuons à être dépendant en ce qui concerne nos exportations, qui concernent principalement le pétrole… mais nous sommes aussi dépendant en ce qui concerne les importations. Même une partie importante de produits de consommation quotidienne, comme pour l'alimentation, nous les importons. Comment parler de socialisme, dans ces conditions ?
Au sujet de la discussion dans le pays sur le développement du processus Bolivarien. Quels sont les propositions des communistes?
Je vous ai déjà dit que si certains compagnons croient qu'ils peuvent offrir plus là, ils ont la liberté de le faire.
Nous renforçons le travail idéologique. Le parti a créé l'institut Bolivar-Marx, qui est un institut ouvert à tous ceux qui veulent étudier. Il a ce nom, parce que depuis plusieurs années il y a l'idée de faire une combinaison de la pensée de Bolivar qui vient aux débuts du 19ème siècle, c'est-à-dire avant Marx, et du marxisme, qui vient certaines années après. Selon cette idée nous avons besoin de deux conditions de base pour pouvoir porter à terme ce but :
Premièrement, l'application la complexité, nous vivons dans un monde complexe. Ceci signifie que notre pays doit avoir des relations librement avec des pays d'autres continents, et non seulement d’Europe, mais aussi de l'Afrique et de l'Asie. L'Asie devient de plus en plus importante. Le président Chavez a fait, en pratique, une grande ouverture aux pays asiatiques, non seulement en Chine, mais aussi au Japon, en Corée, au Viêt-nam, l’Inde, et avec des pays africains. Cette politique de complexité a un grand succès et continuera.
Deuxièmement, la souveraineté nationale. Celle-ci est fondée sur la pensée bolivarienne. Concrètement c’est l'idée de l'union des peuples latino américains en une grande confédération. L'idée de Bolivar ressemble beaucoup à ce que a appliqué Lénine après la Révolution d’Octobre, avec l'union des différents états en un seul pays, l'URSS.
Pendant des nombreuses années il était question des révolutions de libération, ceci n'est plus possible. Aujourd'hui, une révolution de libération doit monter d’échelle. C’est pour cela que nous croyons qu'il faut qu'elle soit une révolution bolivarienne. Bolivar, également a appliqué cette idée, comme quoi la révolution viendrait de Mexique, en passant par ces toutes des pays, jusqu'au sud, jusqu'à la Patagonie. Ainsi, seulement si tous les peuples brisent, simultanément, la domination impérialiste des USA. Si nous le faisons séparément, nous échouerons. En Amérique latine de nombreux échecs ont existé, l'échec de Farabundo Marti au Salvador, de Sandino au Nicaragua, d’Allende.
Le cas unique, très exceptionnel, était celle de Cuba. Mais Cuba a survécu grâce au soutien de l'Union Soviétique. Sans le soutien soviétique, la révolution cubaine serait encore une révolution petite bourgeoises, qui après un temps constitueraient encore une couche de l’élite économique, comme cela a était le cas avec la grande révolution mexicaine de 1911, ou comme des nombreuses révolutions dans le monde. Ici nous croyons qu'il faut que soit développé un mouvement en général, simultanément, des divers peuples, pour qu'ait succès la révolution.
Entretien avec un membre de la KNE (Jeunesse Communiste de Grèce) et du KKE (Parti Communiste de Grèce)
Lors des élections étudiantes en Grèce, j’ai eu l’opportunité de parler avec plusieurs militants de la PKS (front syndical étudiant), de la KNE et du KKE à propos de l’importance de s’organiser en tant que force communiste dans les facultés de participer aux élections étudiantes et de relever le défi que ces élections représentent. L’entretien qui suit a été effectué dans à Thessalonique le jour même des élections avec Isabela P., membre et responsable de la PKS, de la KNE et du KKE.