Sunday, January 27, 2008

Cuba dans la première ligne de la lutte contre le SIDA

Paru dans le site de COMAC le 01/12/2006


Un des taux d’infection le plus bas dans le monde
« Plus des 40 millions de personnes souffrent du sida dans le monde … », déclarait le S.G. de l’ONU aujourd’hui dans discours annuel de commémoration de la Journée Mondiale de Lutte Contre le SIDA, et il continue en disant que « … ce qu’il faut maintenant, et ce n’est pas facile, c’est tenir toutes les promesses que nous avons faites. » 1

1/12/2006
Aris Ikonomou

C’est avec le slogan « Keep the promise » que l’ONU promeut la lutte contre le SIDA cette année. Quelle est cette promesse ? D’ici à 2015, avoir stoppé la propagation du VIH/sida et avoir commencé à inverser la tendance actuelle. Cela fait partie des Objectifs du Millénaire. Toutefois, presque aucun pays n’a réussi à inverser la tendance ni à stopper la propagation du virus.

Rapport de l’ONU 2006

On estime qu’en 2005, 38,6 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde. Les estimations établies font état de 4,1 millions de nouveaux cas d’infection et de 2,8 millions de décès imputables au SIDA. La plus grande concentration des victimes se trouve en Afrique Sub-Saharienne, 24,5 millions, suivi de loin par l’Asie (8.3 millions) et l’Europe/Amérique du Nord (2 millions)2.

epidemie sida

Source: 2006 Rapport sur l’épidémie mondiale de SIDA ;

Le pays où nous trouvons la plus grave épidémie est l’Afrique du Sud. Ici en 2004 presque une femme enceinte sur trois était séropositive. Aujourd’hui les chiffres des personnes atteintes par le SIDA dans ce pays est de 5.5 millions.

Il est surprenant de voir que des pays « développés » se trouvent aussi sur cette liste morbide. Ainsi, nous avons les USA qui comptent 1.2 millions séropositifs (3/4 du nombre total pour l’Occident), l’Espagne 140.000, la France 130.000 et l’Allemagne 49.000.

Et Cuba dans tout ça ??

Dans les Caraïbes, la seconde région la plus touchée proportionnellement, 27 000 personnes sont mortes cette année du sida, signale le Bulletin épidémiologique mondial sur le sida 2006, du Programme conjoint de l’ONU sur le VIH/sida (ONUSIDA) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le sida est la principale cause de mort parmi les adultes de 15 à 24 ans dans cette région, où 300 000 personnes vivent avec la maladie.

L’épidémie est due ici principalement aux relations hétérosexuelles, au commerce sexuel, à la situation de pauvreté sévère, aux taux élevés de chômage et aux inégalités de genre.

Cuba, cependant, constitue « une anomalie » dans les Caraïbes, avec un taux très faible de prévalence3 de la maladie (0,1%) et seulement 4800 personnes vivant avec le VIH. Comparée avec ses voisins aussi pauvre qu’elle comme l’Haïti (pop. 8 millions et 190.000 infectés) ou la Jamaïque (pop. 2.5 millions et 25.000 infectés) Cuba parait être un miracle.

Ceci est encore plus marquant encore quand nous faisons la comparaison avec des pays plus riches avec presque la même population (pop. de Cuba 11 millions) par exemple la Belgique et la Grèce. La Belgique avec une population de 10 millions a 14.000 malades et un taux de prévalence de 0.3%. Tandis que la Grèce pour une population de 11 millions a 9300 malades et un taux de prévalence de 0.2%.4

«Cuba a mit un couvercle au problème du VIH/Sida… »

C’est, entre autres, grâce au programme de santé organisé par Centre national de prévention des infections de transmission sexuelle et du VIH/sida qu’est due la performance de Cuba. Depuis les années 80, quand les premiers cas ont fait surface, Cuba a appliqué une politique de santé publique classique, la quarantaine. L’objectif été le repérage de tous les cas et leur hébergement dans des sanatoriums régionaux. Ces sanatoriums ont l’équipement et le personnel nécessaire pour le soutient psychologique, médical et éducatif. L’hébergement dure 8 semaines et ensuite les patients sont libres de choisir s’ils veulent rester ou partir. La plus part restent. Malgré la controverse que ce programme a provoqué son efficacité est indiscutable5.

La stratégie du pays pour contrôler l’épidémie comprend aussi des campagnes massives d’information à la population. Ceci particulièrement chez les adolescents. La distribution de préservatifs, principalement parmi les homosexuels qui représente les deux tiers des personnes atteintes par le virus. Un contrôle strict des dons du sang et le programme de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, qui « est l’un des plus efficaces au monde et a contribue´ a` maintenir le nombre total de bébés infectés par le VIH en dessous de 100 à ce jour »6. De plus, depuis quelques années ce combat comprend aussi une arme très importante, des médicaments antirétroviraux made in Cuba.

Cependant l’arme la plus efficace dans l’arsenal cubain est l’accès universel et gratuit de tous les malades aux traitements nécessaires dans des conditions favorables.

Le résultats sont claires : dans un sondage réalisé en 1996 par le Bureau national des statistiques, seuls 21% des Cubains de 15 à 29 ans ont dit recourir au préservatif dans leurs rapports sexuels, un chiffre qui est passé à 58% en 2004, grâce aux campagnes éducatives multisectorielles ; la chute du taux de mortalité de 25% à 7% pour patients infectés avec le virus, grâce aux antiretroviraux ; la réduction en bloque des personnes atteintes par le virus.

Cuba nous montre le chemin. Si nous ne voulons pas le suivre au moins observons le, peut être que nous apprendrons quelque chose.




Pour plus d’informations le site web du Ministère de Santé Publique a toutes les informations.

http://www.sld.cu/servicios/sida/

Pour plus d’informations sur le plan d’action visité le lien suivant :

http://www.sld.cu/galerias/pdf/estrategia.pdf




2 ONU, 2006 Rapport sur l’épidémie mondiale de SIDA, p.8

3 taux de prévalence est les taux de gens qui vivent avec le virus.

4 Site web du UNAIDS http://www.unaids.org/en/Regions_Countries/Countries/

5 (BBC-news on-line, 17/11/2003, http://news.bbc.co.uk/2/hi/in_depth/sci_tech/2003/denver_2003/2770631.stm ).

6 2006 Rapport sur l’épidémie mondiale de SIDA, p.43


Thursday, January 24, 2008

The political landscape is changing in Turkey, strengthening its integration into the imperialist chariot.

Article published in Rizospastis

These elections are the ones that established the AKP as the real government. Now, the population is experiencing the true identity of this government. They are speeding up privatizations, they began a distinctly anti-worker policy and the role of Islam is being upgraded at a brisk pace, both in the political and social life. Now Turkey is facing the reality of the AKP and that is being reflected mainly in the poorer sectors of society and workers. Now the people are saying, perhaps we were wrong to have voted AKP. It should nevertheless be noted that there are still no radical changes and therefore if elections were to take place again today, perhaps the AKP would even to increase its scores.

Another parameter is the AKP relations with the United States. Before the elections, there was intense anti-americanism. But now the government and the army are cooperating with the United States, so the people perceive that they are at a stalemate, which reinforces the sense of absence of options. We have not lived in the past such situation, there is no opposition and no objections. So this is the chance of our party. This is for us the time to work towards our empowerment.

The army ally of the government,

-- What is the position of the army?

-- This was a period of real change in the history of the Turkish Republic. Turkey has always been a bourgeois democracy, but now it is changing, because the situations change. The Turkish Republic was the indirect result of October Revolution. The “Cold War” and the contradictions between the West and the Soviet Union led the way, created space for its creation. They have always benefited from the “Cold War”, taking help from the imperialist powers. Now, however, there is no Soviet Union, and Turkey is a very large country. The United States do not need now a “partner” of such magnitude. The imperialists and the ruling class are trying to change the shape of the state.

The traditional state apparatus is over, and they are trying to establish a new, weaker, decentralized, and more Islamic course entirely handed over in to major capital formations.

Turkey had a huge state sector they destroyed. The three institutions of power in the country were: the army, the Justice and the Universities, which is not like in Europe, because they are a branch of the state structure. In a year the AKP controls two of these three institutions, justice, which also islamized, and the Universities. In parallel the army changes hands, while being particularly strong, its infiltrated with Islamic ideas and cannot resist. Unable to resist to the
USA as well.

The Turkish army has always been an instrument of the USA. We think therefore that there is no substantial conflict between the army and the AKP. The differences were overcome, and now they are in harmony.

We are at critical point because Turkey has to do three important steps, amendment of the Constitution, the reform of the Social Security System, which is very important for us, and the change of local government. The reform of the constitution means further islamization, with religion starting to get more decisively in political life. Secondly, there will be an attack on social rights. We are being submitted to full liberalization. Liberalization, which, through the decentralization of the administration, gives greater strength to the Local Government authorities, thus, more power to Capital. It also, uses ethnic characteristics to create “provinces” with different laws. For example, in the Kurdish region are preparing to have a different limit of minimum wage. In Istanbul, for example, the salary is 500 Turkish liras, while in the Kurdish region will be 300. There is a fundamental change in the administrative structures. This is a huge loss for the working class in Turkey.

So let us talk about the Kurdish problem and religion. There are not distinct issues. It is the same procedure, set in motion by the imperialist powers to change the structure of Turkey. Not related to the rights of the Kurds, but with the change of political system. Obviously, this does not involve us but the whole region, but it involves the plans for the Broad and the broader Middle East.

The working class is beginning to realize
-- The EU congratulates Turkey for the economic “development”. What is the real picture?

-- The AKP uses the story of the period of economic stability, which Turkey is going through. Alright, inflation was reduced, but at what cost? Unemployment, is officially hovering at 10%, in real numbers is 25%. Wages are degrading, uninsured work is dominant and the percentage of workers who are organized in unions there is less than 5%. So, we have a working class without rights. This is also part of the economy.


When the AKP took power in 2003, the Turkey’s total national debt was about 350 billion Dollars, both internal and external. Today is 500 billion Dollars. They create a false economy based on debt, channeling money into the market, without increasing production which has instead been reducing. Until recently our economy was based on agricultural production. Now, thanks to the EU, we import everything and do not produce anything. As a result prices are increasing every day. Turkey owes the survival such a large population to large local agricultural production, with such low-income, since the products were affordable and that residents of urban centers had some relatives in the province that could send them food, which they produced themselves. The internal migration to urban centers increasing unemployment, reducing agricultural production, destroys everything. Now we import from the UK, Germany. This is absurd. How can we then say that the economy is going well? In a following economic crisis “miracle” will collapse.

The working class has begun to realize the situation and is starting to struggle. There are strikes, marches... We had a strike a ago month, in the telecommunications sector, which for
Turkey is an unprecedented fact, but also in factories and elsewhere. The “climate” is changing. The Party is trying to combine its work in the working class with that of unity, as Turkey is facing the risk of disintegration, but also of involvement in the conflict Iraq - Iran.

Our position is not easy. The election results were disappointing for us. To be honest, we expected more. We could have gone much better, however, the limit of 10% is prohibitive for anything more, as people say, “why should I vote for you?” This is the problem. Nonetheless we are going well. We are optimistic because we believe that this is an historic period for Turkey. Things are not as easy for the government. Turkey is a big country, with different dynamics. Suddenly, something can happen and everything could change. The balance of power is changing. So, every day we try to interpret the various signs.

-- Is the TKP getting government attacks?

-- Forward and aggressive government attack, no. However, we are the objective nationalist groups. It should be noted that in Turkey, the concept of nationalism is not identical to that in Europe and the rest of the world. Here, nationalism is artificial. When the state decides that it needs a nationalist movement, it creates it and its goal is attained it stops. Therefore, it uses these groups, these fascist elements against us. And we know that if there is, for example, an attack in the city, it is a government decision and they use citizens. Thus, we feel the pressure, and particularly in small towns. After the election is a lot of our offices have been attacked and burned, and our comrades got harassed during political activities on the streets.

Now the attacks have starting to be launched by “radical Islam”. In a large mobilization at the University of Istanbul, in fact, members of our Party were for the first time attacked by a group of Islamists and 36 comrades were arrested and put in detention for two days. We are thus faced with a difficult but different type of attack.

Islamization, the American plan


-- What is your opinion on the operations against the PKK in northern Iraq?

-- We are opposed to these operations. First, we are against any military aggression and military involvement of Turkey outside its borders. We are opposed to maintain troops in Afghanistan, and of course in Cyprus, Bosnia.

However, this is not the first time that the Turkish troops enter Iraq. They have done it more than 20 times in the past. What is important is that they increase the tension between Kurds and Turks and increase even further the influence of the US in the region.

They say that in Iraq, Turkey is acting against the wishes of Washington. This is ridiculous ridiculous. Of course it is a decision of the White House. These operations are an act and involve all sides in the roles. Neither of the moves that are taking place nor the outcome is true. Barzani and the authorities of northern Iraq condemn these operations, but this is game. They are also a part of the agreements and know exactly what happens and what comes next. As for the PKK it is has been a while that an effort is being made to cooperate with the United States and in some areas they do, organizing, for example, the attacks in Iran, which are 100% an American plan. However, now the United States decided to change the structure of the PKK and to transform it from a military to a political organization. They try to be “freed” from some elements passing them on to the PKK.

It is worth noting that the PKK is a whole apparatus, and whose branches spread out all over the West. It is located in northern Iraq, in Turkish Kurdistan, but also in large cities and is currently active in political life in Turkey.

These operations are different, because they are no longer aimed at the complete destruction of the Kurds. Today they want to create real conditions for the much discussed “solution” to the Kurdish problem, which is not a real solution. After these operations, which we believe will keep on going for five to six months, they will launch the “reforms” in
Turkey, the release of political Kurds in Turkey, and liberation and islamization. Since no-one in Europe believes that Turkey is the Islamic threat. You should know, however, that the most powerful Islamic strongholds in Turkey is the Kurdish cities that are no longer dominated by the political PKK, but by “radical” Islam.

This is the plan of the US and it is strengthen it. Let us see the general climate. The United States in Iraq face a problem. The composition of the population is Kurdish, Sunni and Shiates. Therefore there is an attempt to combine the Kurds and the Sunni, whose common feature is Islam. We believe that all these elements are interconnected and are related as well with the Turkish operations in northern
Iraq. Iran represents a big threat- besides, there are talks about a new military base on the border with Iran - and there will be a major threat to Turkey, since there is no longer a desirability of unity. Hence, the debate on the separation and autonomisation of different regions within it has started, we all know the outcome of such a debate, let me remind you of the example of Yugoslavia.

-- What do you think will be the role of Turkey in the “Broader Middle East”?

-- Many people say that Turkey has a key role, with some academics thinking that it will be transformed into a great imperialist power. This is a trick to fool the people.
Turkey will never take a leading role, the USA will not allow it. Turkey is simply, through its commitment to the American policy will destroy other nations. It will try to destroy the unity of Iran, for example, but in fact will destroy itself, and that is our fear.

Alexandra Fwtaki 13-14/01/07

Wednesday, January 23, 2008

Elections à Cuba suite et informations sur les élections à Cuba

Le Parlement cubain est renouvelé suite à l’expression populaire massive lors des dernières élections[i]

Traduit par Aris Oikonomou (merci à super Auré pour les corrections)

Des 614 députés élus à l'Assemblée nationale de Cuba, 28 % sont des ouvriers et paysans et 43,16 % sont des femmes. Ceci marque le renouvellement du Parlement. La Secrétaire générale de la Fédération des Femmes cubaines, Yolanda Ferrer, parle de la fin de la discrimination politique envers les femmes.

La présidente de la Commission électorale nationale de Cuba (CEN), María Esther Reus, a qualifié de succès les élections générales par lesquelles ont été élus 614 députés au Parlement et 1.201 délégués aux 14 gouvernements provinciaux.

"Cette participation de notre population aux urnes pour exercer leur droit de vote marque l’engagement qu'ont les Cubains envers la patrie (...). L'objectif de ces élections était de élire les délégués des assemblées provinciales et les députés pour l'Assemblée nationale ", a indiqué la présidente de la CEN.

Selon elle, la participation ce dimanche de 96 % des Cubains inscrits sur les listes électorales prouve la nature véritablement populaire du système politique cubain.

En commentant les résultats préliminaires des élections, la ministre de la Justice a déclaré que les 5% de votes non valables représentent clairement un vote de protestation attestant de la liberté et de la démocratie dont jouissent les cubains.

En accord avec les données exprimées par la présidente de la CEN, 3,73% des 8.230.832 votes exprimés sont blancs et 1.04 % ont été annulés. Sur base de ces chiffres, la fonctionnaire a soutenu que ce pourcentage de votes non valables est très bas et il reflète la liberté qu’ont les Cubains de voter librement.

Un parlement cubain composé de travailleurs et de paysans

Dans les 614 députés élus au Parlement, 28 % sont ouvriers et paysans, 43.16 % sont des femmes. Reus ajoute que "les élus nés après la révolution représentent 56 % des élus, ce qui signifie le renouvellement du Parlement. Le niveau scolaire est très haut, 99,02 % des représentants ont le niveau supérieur ou moyen supérieur".

Par ailleurs, le fait que 63,22 % députés sont nouveaux renforce cette idée de renouvellement,

D'autre part, la Secrétaire générale de la Fédération des Femmes cubaines, Yolanda Ferrer, a déclaré que ces élections à Cuba constituent une victoire de plus pour la révolution, parce que ces résultats reflètent la fin de la discrimination.

A présent, l’engagement des législateurs élus se focalisera sur la promotion des débats qui permettent de continuer de fortifier le processus cubain en prenant en considération tous les aspects de la vie économique, les sujets de société et continuer à promouvoir le code familial, a déclaré Ferrer. Elle a aussi reconnu que le président Fidel Castro est l’une des personnes qui a le plus confiance dans la force de la femme cubaine.

Les 614 députés éliront le 24 février prochain les membres du Conseil d'État, qui est la représentation suprême de l'État dans le pays.

Les élections générales ont été convoquées par le Conseil de l'État en juillet passé et sa première phase s’est clôturée en octobre passé avec l'élection de 15.236 conseillers communaux pour les 169 Assemblées communales du Pouvoir Populaire.

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Pour aider à la compréhension :

  1. Selon la Constituions Cubaine, tous les cubains ont le droit de participer à la gestion de l'État. Soit directement soit indirectement par l’élection de représentant dans les différents organes de gestion.

  1. Tout cubain ayant au moins 16 ans à le droit de participer aux élections (comme candidats ou/et électeur). Toute personne étant résidant permanent dans le pays pour une période d’au moins 5 ans peut devenir candidat. Le droit de vote n’est pas obligatoire.

  1. Il y a deux types d’élection :

Les élections générales : les élections pour l’Assemblée nationale du Pouvoir Populaire et l’Assemblée provinciale du Pouvoir Populaire. Elles ont lieu tous les 5 ans.

Les élections partielles : Pour les Assemblées communales du Pouvoir Populaire. Elles ont lieu tous les deux ans et demie.

  1. Il y a trois niveaux de pouvoir:

Assemblée Communale (au moins 30 représentants)

Ici pour être candidat il faut être membre de la Commune, à savoir être électeur enregistré. Il n’y a aucune limite de candidature. Si toutes les personnes qui sont inscrites dans les registres électoraux veulent se présenter elles peuvent. Les électeurs peuvent voter pour un candidat. Sont élus ceux qui reçoivent les plus voix. En cas d’égalité, la procédure recommence.

Assemblée Provinciale (de 75 à 1.201 représentants)

Assemblée Nationale (614 représentants)

Pour être candidat à ce niveau, il n’y aucun prérequis (sauf les critères éthiques, sociaux et éducatifs). Les propositions candidatures sont faites dans les Commission de candidature (communales, provinciales et nationales). Ces commissions sont elles-mêmes des assemblées des personnes qui représentent des organisations sociales (la confédération nationale des travailleurs, l’organisation des femmes cubaines, la fédération des étudiants universitaires, la fédération des étudiants du secondaire, l’organisation des travailleurs agricoles, des associations de quartier). Les candidats choisis sont ceux qui obtiennent au moins la majorité des voix dans ces commissions. Il n’y a aucune limite quant au nombre de candidats.

Ainsi pour les délégués qui ont été élus à une assemblée communale et qui sont proposés pour être candidats pour l’Assemblée provinciale ou nationale, c’est la Commission de candidatures communales qui tranche. Pour tout citoyen, qui n’a pas encore un rôle de délégué, c’est la Commission de candidature provinciale qui tranche.

Toutefois la parole finale revient à l’Assemblée communale puisque ce sont ses membres qui décident des candidatures par vote à main levée.

Pour assurer qu’il n’y ait pas de cumuls, les pourcentages des délégués au niveau communal qui sont candidats pour l’Assemblée Provinciale ou/ et Nationale ne doivent pas dépasser le 50%.

Il n’y pas de limite au nombre de candidats pour lequel un électeur peut voter.

Au niveau provincial : chaque province de 750.000 à 1.500.000 habitants ont droit à un élu par tranche de 10.000 habitants. Les provinces de plus de 1.500.000 habitants ont droit à un élu par tranche de 15.000 habitants.

Au niveau national : chaque commune qui compte entre 10.000 et 20.000 habitants a droit un élu. Les communes qui ont entre 20.000 30.000 habitants peuvent avoir 2 élus.

C’est l’Assemblée nationale qui élit le Conseil d'État (le Président, le Vice-président, etc.). Pour qu’un membre de l’Assemblée nationale soit élu au Conseil d'État, il faut qu’il ait au moins 50% des voix des membres de l’Assemblée nationale.

Tous les élus sont révocables. Ils sont tenus de rendre des comptes fréquents à la population. Si celle-ci trouve qu’ils font mal leur boulot, ils sont révoqués et de nouvelles élections sont tenues.

Pour plus d’infos :

http://www.telesurtv.net/secciones/notasdeopinion/346/el-sistema-electoral-cubano-cien-preguntas-y-cien-respuestas/

http://www.granma.cubaweb.cu/secciones/elecciones2005/index.html

Tuesday, January 22, 2008

Elections à Cuba

Traduction d’article paru sur le site de Telesur

http://www.telesurtv.net/especiales/cuba-elecciones/notas.php?ckl=23361

Elections à Cuba

Des femmes cubaines participent massivement aux élections de ce dimanche

Parmi les candidats, figure un grand nombre de femmes. Celles-ci ont réussi à prendre une part active à tous les niveaux de la société.

Ce dimanche se tiendront à Cuba des élections générales. Lors de ces élections 1.201 délégués seront élus aux assemblées provinciales et 614 députés au Parlement. Parmi les candidats, figure un grand nombre de femmes. Cuba est un pays où celles-ci ont réussi à prendre une part active à tous les niveaux de la société.

Selon Mayra Álvarez, membre de la Commission de Candidature, les chiffres de la participation politique des femmes sont en hausse depuis quelques années. Dans ce processus électoral, la représentation des femmes quant au nombre de candidatures atteindra des niveaux historiques.

Cuba a obtenu « une représentation dans les candidatures actuelles des femmes, de 40.8% pour des délégués provinciaux. Ceci constitue une augmentation fortement supérieure aux processus précédents » a-t-elle dit lors d’un entretien avec l’envoyé de TeleSUR à la Havane, Patricia Villegas.

Dans le dernier processus, ce taux atteignait le 37% de représentation de femmes. « En ce qui concerne l'Assemblée Nationale, les candidatures qui sont proposées au peuple et qui seront soumises aux votes de manière directe et secrète dimanche, 43.16% sont des femmes », précise Álvarez.

Leader mondial de la participation féminine

On estime que la représentation féminine dans les divers Parlements dans le monde est en moyenne de 17%, affirme la membre de la Commission de Candidature.

Et elle souligne que « Grâce à ce chiffre très élevés, Cuba occupera la huitième place mondiale de la participation féminine, et la troisième place de présence féminine dans son Parlement ».

Álvarez insiste que ces chiffres ont été atteints sans qu’il y ait de loi qui fixe un quota. Et elle continue en disant « Je crois que le fait que les Cubaines sont représentées dans tous les secteurs de la société, c’est le reflet du rôle que les Cubaines ont gagné tout au long de ces années».

Pour la représentante, il s'agit d'une bataille menée surtout avec conscience et éducation, « les gens reconnaissent le rôle de la femme, la nécessité que les femmes soient représentées et prennent part à la prise de décision à tous les niveaux ».

La participation populaire est la clé

Mayra Álvarez a aussi décrit le développement du processus électoral à Cuba, elle a souligné qu'il se base sur la participation populaire à tous les niveaux, en commençant par les décisions qui sont prises à l'intérieur des communes.

Un aspect important est « la participation des communes, depuis les quartiers. C’est là que commencent les premiers délégués et les déléguées du Pouvoir Populaire », a déclaré le représentante de la Commission.

Les candidats pour les élections cubaines sont désignés directement et librement par les électeurs eux-mêmes, sans participation des partis politiques. Les seuls indicateurs pour la nomination sont les valeurs humaines et les mérites personnels et sociaux.

Il existe dans l'île une Commission de Candidature nationale qui est composée des représentants de toutes les organisations de masse, de travailleurs et de paysans. Cette commission inclus aussi des femmes et des étudiants.

Ce système électoral a été établi en 1976, quand par referendum les Cubains ont décidé d'institutionnaliser l'île avec une nouvelle constitution

Le Parti n'a pas un rôle électoral

Une autre caractéristique du système électoral cubain est que les partis politiques ne prennent pas part au processus. « Il y a des personnes qui sont militantes du parti (Parti Communiste) et il y a d'autres qui ne les sont pas. Réellement celui qui propose, nomme et choisit les candidats à tous les niveaux c’est la population et les assemblées communales dans un deuxièmement temps », explique Mayra Álvarez.

Selon cette représentante, 63% des candidats dans ces élections sont nouveaux. Des personnes qui ont été délégués dans la précédente législature, seulement 30% a été réélue.

« La majorité sont des nouveaux et nouvelles camarades, qui font partie d'un processus normal de renouvellement et qui signifie, en outre, la continuité de la révolution, la continuité du compromis de Cubaines et de Cubains avec notre projet social », commente Mayra Álvarez.

Des mandats sont révocables

À Cuba tout citoyen qui jouit de ses droits électoraux peut nommer ou être nommé comme candidat. Tous ont le droit de présenter des attaques ou des soucis en ce qui concerne le développement du processus électoral.

Pour être élu, il faut recevoir la majorité absolue des votes, après un examen public minutieux, ouvert à la participation de tous. Les élus ne reçoivent aucune rémunération monétaire pour l'exercice de leur fonction et ils sont tenus à rendre des comptes périodiquement à leurs électeurs, lesquels peuvent révoquer leur mandat à tout moment.

À Cuba, les personnes de plus de 16 ans sans incapacité légale ou mentale sont automatiquement incluses dans les listes d'électeurs, sans recourir à des démarches ennuyeuses. La liste d'électeurs est publique et soumise au contrôle populaire.

Le vote est secret, direct, mais pas obligatoire. Contrairement à des pays où les militaires surveillent les urnes, dans l'île des Caraïbes, cette garde s’effectue par des élèves d'école primaire.

sb-TeleSUR/MC