Sunday, January 27, 2008

Cuba dans la première ligne de la lutte contre le SIDA

Paru dans le site de COMAC le 01/12/2006


Un des taux d’infection le plus bas dans le monde
« Plus des 40 millions de personnes souffrent du sida dans le monde … », déclarait le S.G. de l’ONU aujourd’hui dans discours annuel de commémoration de la Journée Mondiale de Lutte Contre le SIDA, et il continue en disant que « … ce qu’il faut maintenant, et ce n’est pas facile, c’est tenir toutes les promesses que nous avons faites. » 1

1/12/2006
Aris Ikonomou

C’est avec le slogan « Keep the promise » que l’ONU promeut la lutte contre le SIDA cette année. Quelle est cette promesse ? D’ici à 2015, avoir stoppé la propagation du VIH/sida et avoir commencé à inverser la tendance actuelle. Cela fait partie des Objectifs du Millénaire. Toutefois, presque aucun pays n’a réussi à inverser la tendance ni à stopper la propagation du virus.

Rapport de l’ONU 2006

On estime qu’en 2005, 38,6 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde. Les estimations établies font état de 4,1 millions de nouveaux cas d’infection et de 2,8 millions de décès imputables au SIDA. La plus grande concentration des victimes se trouve en Afrique Sub-Saharienne, 24,5 millions, suivi de loin par l’Asie (8.3 millions) et l’Europe/Amérique du Nord (2 millions)2.

epidemie sida

Source: 2006 Rapport sur l’épidémie mondiale de SIDA ;

Le pays où nous trouvons la plus grave épidémie est l’Afrique du Sud. Ici en 2004 presque une femme enceinte sur trois était séropositive. Aujourd’hui les chiffres des personnes atteintes par le SIDA dans ce pays est de 5.5 millions.

Il est surprenant de voir que des pays « développés » se trouvent aussi sur cette liste morbide. Ainsi, nous avons les USA qui comptent 1.2 millions séropositifs (3/4 du nombre total pour l’Occident), l’Espagne 140.000, la France 130.000 et l’Allemagne 49.000.

Et Cuba dans tout ça ??

Dans les Caraïbes, la seconde région la plus touchée proportionnellement, 27 000 personnes sont mortes cette année du sida, signale le Bulletin épidémiologique mondial sur le sida 2006, du Programme conjoint de l’ONU sur le VIH/sida (ONUSIDA) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le sida est la principale cause de mort parmi les adultes de 15 à 24 ans dans cette région, où 300 000 personnes vivent avec la maladie.

L’épidémie est due ici principalement aux relations hétérosexuelles, au commerce sexuel, à la situation de pauvreté sévère, aux taux élevés de chômage et aux inégalités de genre.

Cuba, cependant, constitue « une anomalie » dans les Caraïbes, avec un taux très faible de prévalence3 de la maladie (0,1%) et seulement 4800 personnes vivant avec le VIH. Comparée avec ses voisins aussi pauvre qu’elle comme l’Haïti (pop. 8 millions et 190.000 infectés) ou la Jamaïque (pop. 2.5 millions et 25.000 infectés) Cuba parait être un miracle.

Ceci est encore plus marquant encore quand nous faisons la comparaison avec des pays plus riches avec presque la même population (pop. de Cuba 11 millions) par exemple la Belgique et la Grèce. La Belgique avec une population de 10 millions a 14.000 malades et un taux de prévalence de 0.3%. Tandis que la Grèce pour une population de 11 millions a 9300 malades et un taux de prévalence de 0.2%.4

«Cuba a mit un couvercle au problème du VIH/Sida… »

C’est, entre autres, grâce au programme de santé organisé par Centre national de prévention des infections de transmission sexuelle et du VIH/sida qu’est due la performance de Cuba. Depuis les années 80, quand les premiers cas ont fait surface, Cuba a appliqué une politique de santé publique classique, la quarantaine. L’objectif été le repérage de tous les cas et leur hébergement dans des sanatoriums régionaux. Ces sanatoriums ont l’équipement et le personnel nécessaire pour le soutient psychologique, médical et éducatif. L’hébergement dure 8 semaines et ensuite les patients sont libres de choisir s’ils veulent rester ou partir. La plus part restent. Malgré la controverse que ce programme a provoqué son efficacité est indiscutable5.

La stratégie du pays pour contrôler l’épidémie comprend aussi des campagnes massives d’information à la population. Ceci particulièrement chez les adolescents. La distribution de préservatifs, principalement parmi les homosexuels qui représente les deux tiers des personnes atteintes par le virus. Un contrôle strict des dons du sang et le programme de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, qui « est l’un des plus efficaces au monde et a contribue´ a` maintenir le nombre total de bébés infectés par le VIH en dessous de 100 à ce jour »6. De plus, depuis quelques années ce combat comprend aussi une arme très importante, des médicaments antirétroviraux made in Cuba.

Cependant l’arme la plus efficace dans l’arsenal cubain est l’accès universel et gratuit de tous les malades aux traitements nécessaires dans des conditions favorables.

Le résultats sont claires : dans un sondage réalisé en 1996 par le Bureau national des statistiques, seuls 21% des Cubains de 15 à 29 ans ont dit recourir au préservatif dans leurs rapports sexuels, un chiffre qui est passé à 58% en 2004, grâce aux campagnes éducatives multisectorielles ; la chute du taux de mortalité de 25% à 7% pour patients infectés avec le virus, grâce aux antiretroviraux ; la réduction en bloque des personnes atteintes par le virus.

Cuba nous montre le chemin. Si nous ne voulons pas le suivre au moins observons le, peut être que nous apprendrons quelque chose.




Pour plus d’informations le site web du Ministère de Santé Publique a toutes les informations.

http://www.sld.cu/servicios/sida/

Pour plus d’informations sur le plan d’action visité le lien suivant :

http://www.sld.cu/galerias/pdf/estrategia.pdf




2 ONU, 2006 Rapport sur l’épidémie mondiale de SIDA, p.8

3 taux de prévalence est les taux de gens qui vivent avec le virus.

4 Site web du UNAIDS http://www.unaids.org/en/Regions_Countries/Countries/

5 (BBC-news on-line, 17/11/2003, http://news.bbc.co.uk/2/hi/in_depth/sci_tech/2003/denver_2003/2770631.stm ).

6 2006 Rapport sur l’épidémie mondiale de SIDA, p.43


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